Le dialogue inter-malien a été lancé officiellement mercredi à Alger avec la participation du gouvernement du Mali, les représentants de six mouvements armés concernés par la crise dans le Nord Mali, en présence des pays partenaires du Mali et de la communauté internationale. Outre les parties maliennes, sont présents aux travaux l'Algérie, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, UA, Cedeao, ONU, UE et OCI. Cette phase initiale du dialogue inter-malien, conduit par l'Algérie, a débuté après la fin d'une réunion de haut niveau de soutien à ce dialogue pour le règlement de la crise dans le nord de la République du Mali. S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre, le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a salué "les frères du nord du Mali qui ont pris la décision historique de s'inscrire dans le dialogue en vue de la recherche de la paix durable entre maliens". De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a mis l'accent sur l'importance de ce dialogue qui intervient après plusieurs contacts exploratoires, souhaitant aux parties maliennes d'aboutir à une solution "équilibrée et durable répondant aux aspirations de tous". M. Lamamra a également mis en exergue le rôle de la communauté internationale qui à travers ses orientations et ses avis contribue aux efforts de règlement de la crise dans le nord du Mali, appelant les parties au dialogue à se conformer aux engagements et aux accords signés en vue de permettre aux maliens de se lancer dans le développement économique et social. Les six mouvements concernés par le dialogue inter-malien sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali, rappelle-t-on. Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la "Déclaration d'Alger" en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.