La formation de l'ES Sétif qui se présentera, vendredi, sur le gazon du stade Zouiten de Tunis, pour y affronter le Ahly Benghazi pour le compte de la 4e journée de la Ligue des champions d'Afrique de football (Gr. B) n'aura pas grand-chose à voir avec celle qui avait affronté ces mêmes Libyens le 7 juin dernier. De nombreux éléments, et non des moindres, ont quitté le club pour monnayer leur talent sous d'autres cieux, à l'image de Ziti, Ferahi, Nadji, Benabderahmane, Karaoui ou Gourmi, pour être remplacés par d'autres joueurs talentueux, certes, comme Younès (ex-USM Harrach), Ziaya (ex-USM Alger), Riat (ex-RC Arbaâ), Meguatli (ex-JSM Béjaïa) ou encore Benyettou (ex-MC Oran), mais qui doivent apprendre à jouer ensemble. Et c'est là, précisément tout le problème du coach, Kheireddine Madoui, qui craint beaucoup moins le degré de préparation de ses poulains («mon équipe est fin prête physiquement», affirme-t-il) que la cohésion du groupe qui n'a que deux matchs amicaux dans les jambes. «Dire qu'un succès, vendredi, nous ouvrirait toutes grandes les portes des demi-finales de la Ligue des champions», noud dira l'entraîneur des Noir et Blanc avant de s'envoler avec 19 joueurs, hier, en direction de la capitale tunisienne. Pourtant, Madoui, comme à son habitude, ne se laisse pas gagner par le découragement ou le défaitisme. Il soutient, au contraire, que son équipe a «travaillé dur pour bien préparer cette rencontre qui sera, sans aucun doute très difficile». Il assure aussi que ses joueurs vont «donner tout ce qu'ils ont dans le ventre pour ne pas décevoir leurs supporters et pour mettre de leur côté toutes les chances de qualification pour le dernier carré». Pour le coach sétifien, les deux rencontres amicales disputées face à Tadjenanet (1-0) et au Nasr d'Hussein-Dey (0-1), même si elles n'ont pu suffire pour bien ‘huiler' les automatismes, ont tout de même permis au staff technique de déceler des lacunes qu'il faut, aujourd'hui, combler du mieux possible. «Nous restons optimistes car l'Entente, habituée à perdre chaque année beaucoup d'éléments, a toujours su se ressourcer, recruter intelligemment et reprendre finalement le dessus même si, à chaque fois, beaucoup se sont attendus à nous voir sombrer», conclut Madoui. La rencontre dont le coup d'envoi sera donné vendredi à 22 heures au stade Chadli-Zouiten de Tunis sera dirigée par l'arbitre gambien Bakary Papa Gassama, assisté de son compatriote Soliman Sosah et du Camerounais Evariste Menkouande.
