Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a félicité le Mali pour l'adoption d'une feuille de route "consensuelle" dans le cadre du dialogue inter-malien inclusif, et salué le "rôle constructif" de l'Algérie dans le processus de négociation. Dans une déclaration publiée par son porte-parole, M. Ban a loué les participants "pour leur volonté de participer à un dialogue constructif en concordance avec l'accord de Ouagadougou" du 18 juin 2013. Le chef de l'ONU a en outre appelé "toutes les parties à cesser immédiatement toutes les hostilités et à coopérer" avec la commission mixte de sécurité dirigée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). "Il est essentiel d'établir des conditions propices au progrès des négociations en cours", a noté le secrétaire général qui a salué le "rôle constructif de l'Algérie dans ce processus". La phase initiale du dialogue inter-malien inclusif a été lancée officiellement le 17 juillet dernier à Alger sous l'égide de l'Algérie. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué dans un discours de clôture, jeudi, de la première phase des discussions inter-maliennes, que la deuxième phase du dialogue débutera le 17 août et abordera des questions de fond. "La première phase des négociations qui a duré du 17 au 24 juillet sera suivie d'une étape de négociations des questions de fond. Elle débutera le 17 août à Alger et durera jusqu'au 11 septembre 2014", a-t-il déclaré. La phase initiale du dialogue a été sanctionnée par la signature par le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" et une "déclaration de cessation des hostilités". M. Lamamra a souligné que la feuille de route indique clairement qu'"il s'agit de parvenir à une solution globale négociée des problèmes des régions du nord du Mali", et que "le cadre de ces négociations agrées par les deux parties doit favoriser un climat de confiance nécessaire à un règlement définitif du conflit". Les discussions, comme le document l'indique, "prendront en considération les accords de paix antérieurs, en l'occurrence l'accord d'Alger du 4 juillet 2006, le pacte national du 11 avril 1992, l'accord de Tamanrasset le 6 janvier 1991", a-t-il relevé. Outre les représentants du gouvernement du Mali, les six mouvements signataires sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). Ont participé également à la phase initiale de ces pourparlers, l'Algérie (chef de file de la médiation), le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie ainsi que l'ONU, l'UA, la CEDEAO, l'OCI et l'UE.