La première semaine de la campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril a été caractérisée, côté discours des divers postulants, par la prédominance de la sensible thématique de la paix et de la sécurité. Et inévitablement, la question est intimement liée à son corollaire, la réconciliation nationale initiée par le président sortant. Tous les candidats, quoique à des nuances près, applaudissent cette option, énumérant ses vertus en matière de recouvrement par le pays de la paix et de la sécurité dans une grande mesure. Il est même des postulants à caser dans le giron islamiste, comme le leader du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi, qui préconisent d'aller un peu plus loin en proposant, ni plus ni moins, l'amnistie générale. Ceci ne veut pas dire que les autres aspects ont été occultés par les candidats, entre autres le chômage, le phénomène de la harga, la jeunesse notamment avec ses multiples préoccupations liées à l'habitat, à l'emploi, etc. Chacun y va de sa propre conception pour avancer des propositions des plus concrètes. Et la palme en ce domaine revient incontestablement au candidat du mouvement El Islah qui a émis moult propositions à l'intention principalement de la jeunesse et du monde du travail. Comme par exemple la réduction à six mois de la durée du service national actuellement de 18 mois, un SMIG à 25 000 dinars et un salaire de 50 000 dinars pour les enseignants. Pour consacrer sur le terrain le principe tant chanté de l'alternance au pouvoir, le même candidat propose ni plus ni moins qu'un seul candidat présidentiel sous forme de septennat. Dans ce cadre, le candidat indépendant, Mohamed Saïd, préconise la revue à la baisse de l'âge requis pour postuler à la magistrature suprême – jusqu'ici de 40 ans – alors que lui le voit à 35 ans pour consacrer l'autre discours tant galvaudé de la transmission du témoin aux jeunes générations.