Un nouvel espace vert dédié au journaliste et écrivain Tahar Djaout, et réalisé au niveau de la ville de Tizi-Ouzou, face au tribunal, a été inauguré, jeudi après midi, par le wali. La cérémonie a été marquée par la présence de nombreux représentants de la presse locale, des autorités et élus locaux, de la famille Djaout et de nombreux citoyens. En marge de la cérémonie d'inauguration, le chef de l'exécutif, Abdelkader Bouazghi, a déclaré que "cet espace vert et de détente, offert aux habitants de Tizi-Ouzou, permet également de restituer la mémoire de Tahar Djaout qui continue à vivre à travers ses écrits". "Tahar Djaout a été un homme libre, un vrai Amazigh, qui est mort pour ses idées, et pour que nous puissions aujourd'hui jouir de la liberté d'expression qui lui était très chère", a-t-il ajouté. M. Bouazghi a saisi l'occasion pour rendre hommage à tous ceux qui ont été fauchés par le terrorisme, "morts l'arme ou la plume à la main pour que vive l'Algérie et éviter au pays de sombrer dans l'obscurantisme et dans le terrorisme", a-t-il déclaré. Cet espace, géré par l'APC de Tizi-Ouzou et réalisé par l'entreprise régionale de Génie rural (ERGR) Djurdjura, a coûté environ 30 millions de dinars, et a été réceptionné en moins de trois mois, a indiqué à l'APS le président d'APC de Tizi-Ouzou qui a, lui aussi, rendu hommage à la mémoire de Tahar Djaout et à son combat. Ce nouveau site de détente, qui a été aménagé sur un ancien espace vert qui était à l'abandon, a été doté d'un jet d'eau et d'une stèle à l'effigie de Tahar Djaout, écrivain, poète et romancier algérien, né le 11 janvier 1954 à Azeffoune (Tizi-Ouzou). Auteur de plusieurs romans dont "Les vigiles" et "Le dernier été de la raison", Tahar Djaout a été assassiné par des terroristes, le 26 mai 1993.