L'auteur des Chercheurs d'os Les présents ont eu droit à la présentation d'un film documentaire sur sa vie et son oeuvre. Intitulé Le poète peut-il mourir, le film a été réalisé par Abderrazak Larbi Chérif. La wilaya de Tizi Ouzou se remémore le grand écrivain et journaliste algérien Tahar Djaout en ce mois de juin. Les journalistes et correspondants de presse, la direction de la culture, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et l'école régionale des beaux arts d'Azazga organisent des activités pour la commémoration de la date de sa tragique disparition. L'APC d'Aït Chafa, et les citoyens du village Oulkhou situé dans la région d'Azeffoun prennent également part à cette évocation de l'enfant de la région qui a tout donné, même sa vie pour une Algérie moderne ouverte sur le monde et débarrassée des archaïsmes et de l'intégrisme. Un combat qu'il payera d'ailleurs de sa vie, assassiné par des hordes intégristes en juin 1998. Avant-hier donc, les journalistes de la presse se sont rendus dans le village Oulkhou où repose l'écrivain. Une cérémonie de recueillement s'est déroulée sur les lieux. Des personnalités culturelles de la wilaya ont également pris part à la cérémonie où une gerbe de fleurs a d'ailleurs été déposée. Parallèlement, la Maison de la culture a abrité des expositions sur la vie et l'oeuvre de l'auteur des Rets de l'Oiseleur. Avec l'aimable présence de sa famille dont certains membres ont présenté des témoignages vivants sur l'homme qui a osé parler au risque de le payer de sa vie. Les présents ont également eu droit à la présentation d'un film documentaire sur sa vie et son oeuvre. Intitulé, Le poète, peut-il mourir, le film a été réalisé par Abderrazak Larbi Chérif. Hier, dans l'après-midi, les présents ont eu droit à la lecture des textes et poèmes de Tahar Djaout. La cérémonie sera clôturée par la présentation d'un portrait de l'auteur par les étudiants de l'école des beaux-arts d'Azazga. En fait, Tahar Djaout, par sa vie dédiée au combat et sa mort tragique en pleine décennie noire, est devenu un symbole de la résistance contre l'obscurantisme qui tire l'Algérie vers l'arrière. De son vivant, il assumait déjà ses positions en porte-à-faux avec celles des intégristes. N'aimait-il pas dire, parler ou se taire c'est mourir, alors autant parler et mourir. L'homme est effectivement mort mais son oeuvre est éternelle. Tahar Djaout est né le 11 janvier 1954 dans le village Oulkhou à Ighil Ibahriyen dans la région littorale d'Azeffoun. Il fréquentera l'école de son village jusqu'en 1964 date à laquelle l'enfant ira avec sa famille s'installer dans la capitale. En 1974, Tahar Djaout obtient une licence de mathématiques à l'université d'Alger. Ses premiers essais littéraires et journalistiques paraîtront au quotidien El Moudjahid dans lequel il travaillera de 1976 à 1977. De 1980 à 1984, il devient le responsable de la rubrique culturelle à Algérie-Actualités. Dans les années 1980 Tahar Djaout mettra sa plume au service des artistes qu'il fera connaître avant de quitter Algérie-Actualité en 1992 pour fonder son hebdomadaire en janvier 1993. Le 26 du mois de mai, Tahar Djaout est la cible d'un attentat et rendit l'âme le 2 juin 1998 à Alger. Le lendemain, le 4, il sera inhumé dans son village natal à Oulkhou où il repose en paix.