Le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, Karim Boughalem, a nié dimanche l'existence de cas de transmission de la fièvre aphteuse à des ovins, attribuant la mort de quelques moutons dans la localité d'Ouled Djellal (Biskra) à une autre pathologie. M. Boughalem a indiqué à l'APS qu'une cinquantaine de têtes d'ovins étaient mortes à cause d'une maladie toxi-infectieuse appelée entérotoximie et due à la prolifération d'un type de bactéries dans l'intestin de l'ovin résultant d'un changement brutal d'alimentation. Des analyses et tests spécialisés ont montré, selon lui, que les ovins morts étaient effectivement touchés par l'entérotoximie. De son côté, le contrôleur général des services vétérinaires au ministère, Abdelmalek Bouhbal, a confirmé la mort d'ovins samedi et dimanche dans la localité d'Ouled Djellal, à la suite du remplacement par certain nombre d'éleveurs du fourrage sec par du fourrage vert comme aliment du bétail. Ce changement subit d'alimentation a conduit, explique-t-il, à la prolifération mortelle d'un type de bactéries dans l'intestin des ovins touchés. L'entérotoximie se manifeste par une rougeur prononcée des intestins sans provoquer de fièvre chez l'animal atteint, qui s'arrête de se nourrir et meurt dans les 24 à 48 heures suivant l'affection. La maladie n'est pas transmissible d'ovin à ovin. A leur mort, les bêtes présentent le même symptôme d'enflure que chez les bovins atteints de fièvre aphteuse, ce qui a fait penser à une contamination des ovins par cette maladie bovine, a encore considéré M. Bouhbal, tout en assurant, à l'occasion, qu'un vaccin contre l'entérotoximie était disponible auprès des vétérinaires.