Des combattants irakiens, appuyés par des raids américains, poursuivaient hier leur opération de lutte contre les terroristes dans le nord de l'Irak après avoir repris le contrôle du plus grand barrage du pays et infligé à l'organisation dite l'Etat islamique (EI) son plus important revers. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont affiché leur détermination à aider le gouvernement irakien à combattre les terroristes. Des combats se déroulaient hier au sud du barrage de Mossoul, alors que des équipes d'experts parcouraient le site du barrage à la recherche d'engins explosifs qui y auraient été laissés par les terroristes, a indiqué Kawa Khatari, un responsable du plus important parti kurde. Le porte-parole irakien pour la sécurité, le général Qassem Atta, a affirmé que le barrage avait été totalement repris lors d'une opération conjointe menée par des forces anti-terroristes et des peshmergas avec un soutien aérien. Il a ajouté, à la télévision d'Etat, qu'après la prise par les peshmergas (forces kurdes) du barrage, situé à 50 km de Mossoul, les combats se poursuivaient dans des installations connexes et notamment dans une zone résidentielle. Les combattants irakiens, syrien et turcs ont uni leurs forces début août dans une forte alliance pour faire face aux terroristes. La reprise du barrage est intervenue alors que des avions de combat américains et des drones ont mené les bombardements les plus massifs contre l'EI dans le nord de l'Irak depuis le début des raids américains le 8 août. Le commandement militaire américain qui couvre le Moyen-Orient et l'Asie centrale a indiqué que les Etats-Unis avaient mené dimanche 14 frappes aériennes près du barrage situé sur le Tigre. Le président Barack Obama a indiqué au Congrès avoir autorisé ces frappes aériennes limitées sur l'Irak pour soutenir les opérations des forces irakiennes et protéger les intérêts américains en Irak. Pour sa part, le Premier ministre britannique David Cameron a estimé que les terroristes en Syrie et en Irak représentaient une menace directe pour le Royaume-Uni, ajoutant que son pays devait employer toutes ses capacités militaires pour stopper leur avancée. Son ministre de la Défense Michael Fallon a souligné que l'engagement du Royaume-Uni en Irak n'est pas seulement humanitaire et pourrait durer plusieurs mois.