Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a souligné mercredi à Alger que la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie "a sa place et nous n'acceptons nullement qu'elle soit discréditée" au moment où l'aviation civile connaît "une rude concurrence internationale". Lors d'une conférence de presse animée en marge d'une journée d'étude sur le permis de conduire biométrique, M. Ghoul a affirmé que la compagnie Air Algérie "a sa place" déplorant "le fait que certaines parties extérieures tentent de discréditer la compagnie qui constitue, a-t-il dit, un acquis national au moment où l'aviation civile connaît une rude concurrence sur le plan international". Le ministre a indiqué que la compagnie "est le fruit d'efforts nationaux et nous n'acceptons nullement que la compagnie, son président-directeur général tout comme ses pilotes et ses cadres intègres, soient discrédités". Il a rappelé dans ce sens que "la situation a été examinée dans le détail en juin dernier lors de la conférence nationale des cadres avec les partenaires et les représentants des secteurs concernés. A la faveur de cette rencontre, une feuille de route a été adoptée pour trouver des solutions à tous les problèmes et moderniser la compagnie en mobilisant tous les moyens humains et matériels nécessaires", a-t-il indiqué. La rencontre a examiné, selon le ministre, le problème des retards des vols et les mesures susceptibles d'y remédier ainsi que la rentabilité de la compagnie et la qualité des prestations. M. Ghoul a ajouté que la moyenne d'âge des avions d'Air Algérie ne dépasse pas les 10 ans ajoutant que cette moyenne est appelée à baisser à 7 ans avec l'entrée en service de 16 nouveaux appareils. Répondant aux critiques dont font l'objet les pilotes algériens, le ministre a estimé que ces pilotes "sont recrutés dans les plus grandes compagnies mondiales" ajoutant que de grandes compagnies dans le monde ont connu de graves problèmes mais personne n'en a parlé". Le ministre a annoncé dans ce sens la tenue prochaine d'une rencontre avec la presse sur l'affaire de l'avion de la compagnie espagnole Swift air affrété par Air Algérie, qui s'est écrasé en juillet dernier au Mali, estimant que "la façon dont l'accident a été traité est une manière indirecte de discréditer le pavillon national". M. Ghoul a enfin souligné que tous les pays concernés par le crash ont le droit de suivre cette affaire" rappelant "l'accueil par l'Algérie de délégations de France et du Mali s'inscrit dans le cadre des règles de l'aviation civile et de la coordination entre ces pays" concernant cette affaire.