L'Atletico Madrid, champion en titre, a calé dès la 1re journée du Championnat d'Espagne lundi face au Rayo Vallecano (0-0), tandis que le Real a évité de peu la panne contre le promu Cordoue (2-0), écarté grâce à Karim Benzema et Cristiano Ronaldo. Après la débauche d'énergie de la Supercoupe d'Espagne, remportée vendredi par l'"Atleti" aux dépens du Real (1-1, 1-0), les deux finalistes de la dernière Ligue des champions ont semblé en manque de carburant face à des adversaires décomplexés. Le club merengue rejoint au classement le FC Barcelone, vainqueur d'Elche dimanche (3-0) et premier leader à la faveur d'une meilleure différence de buts, tandis que son voisin "rojiblanco" débute de manière mitigée la défense de son titre national conquis en mai dernier. Au stade de Vallecas, les "Colchoneros" ont été étouffés par le jeu vif et engagé du Rayo, très accrocheur avec notamment le remuant ailier français Gaël Kakuta. En première période, l'attaquant de l'Atletico Mario Mandzukic a eu plusieurs situations chaude, mais il a trouvé le petit filet extérieur (26) ou les gants du gardien du Rayo (27). Le Français Antoine Griezmann, lui, a tenté mais ses combinaisons n'ont pas porté leurs fruits. Les hommes de Diego Simeone, suspendu et présent en tribune, ont baissé le pied au fil du match. Et ils auraient même pu se retrouver menés au score sur une magnifique tête décroisée de Manucho, détournée par le portier Miguel Angel Moya (71), ce qui donnait à ce match nul un goût doux-amer. "Nous avons souffert à certains moments et c'est un nul à apprécier. Même les jours où le jeu n'est pas fluide, nous gardons notre efficacité défensive", a résumé Moya au micro de Canal+ Espagne. Ancelotti: 'Un peu de fatigue' Un peu plus tôt, le Real Madrid a également semblé en rodage face à Cordoue, affichant une certaine fébrilité défensive au stade Bernabeu. Trois mois après son sacre en finale de C1 contre l'Atletico (4-1 a.p.), le champion d'Europe n'était pas particulièrement souverain. Il a sans doute manqué de fraîcheur face à une équipe de Cordoue séduisante pour son grand retour dans l'élite, 42 ans après son dernier match en 1re division. "Je crois qu'il y avait un peu de fatigue, a commenté l'entraîneur Carlo Ancelotti en conférence de presse. A ce moment de la saison, ce n'est pas facile de jouer tous les trois jours. C'est la raison pour laquelle nous avons souffert, mais pas tant que ça non plus." Le Real s'en est donc remis à Karim Benzema qui a trouvé la faille d'une tête puissante sur un corner de Kroos (30), répondant à ses détracteurs qui lui reprochaient son manque de réussite. Ce but a libéré le Français, qui s'est montré très actif, bien aidé par la qualité de jeu long de Toni Kroos. Mais, malgré leur inexpérience, les Cordouans ont posé des problèmes aux Merengues, notamment dans le domaine aérien avec le grand attaquant international japonais Mike Havenaar (1,94 m), qui aurait pu égaliser d'une tête sur corner (44). Sentant le vent tourner, Carlo Ancelotti a fait sortir Benzema à un quart d'heure de la fin pour lancer le milieu défensif allemand Sami Khedira et tenter de colmater les brèches. Et Ronaldo a donné un peu d'air au Real en fin de match en marquant d'une frappe rasante depuis l'extérieur de la surface (90). L'entraîneur italien avait jugé la semaine dernière que le Real avait "une meilleure équipe que l'an dernier". Mais malgré le recrutement d'un joueur du talent de James pour environ 80 millions d'euros, il n'est pas sûr que le départ attendu de l'inlassable milieu offensif Angel Di Maria soit si facile à compenser.