La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé hier à Alger que les conditions dans lesquelles s'est déroulé le concours pour le recrutement d'enseignants organisé cet été «n'étaient pas satisfaisantes». Lors du séminaire de formation des directeurs de wilaya de l'éducation, Mme Benghebrit a déploré les conditions dans lesquelles s'est déroulé le concours au terme duquel 25 000 enseignants ont été recrutés sur un total de 400 000 demandes déposées auprès des parties concernées. Après l'annonce des résultats, «4000 recours ont été introduits auprès des parties concernées», a-t-elle souligné, précisant que des «réponses positives ont été données à 500 d'entre eux». Avec la coordination de la direction générale de la Fonction publique, le ministère de l'Education nationale avait organisé, fin juillet dernier, un concours national pour le recrutement d'enseignants dans les trois paliers (primaire, moyen et secondaire). Par ailleurs, la ministre de l'Education a appelé hier à adopter un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur à travers une gestion «participative» qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d'enseignement dans le cadre d'une charte de déontologie. Les objectifs et intentions visant à améliorer le système éducatif «ne sauraient être réalisés en l'absence d'un système de gestion judicieux», a précisé Mme Benghebrit dans son allocution d'ouverture du séminaire de formation des directeurs de l'Education en prévision de la rentrée scolaire 2014-2015 prévue le 7 septembre, soulignant que la solution réside dans l'adoption d'un système de bonne gouvernance axé autour de nombre de facteurs. Pour Mme Benghebrit, la bonne gouvernance exige avant tout de réunir les conditions de vie et de travail «appropriées» et de former des enseignants et cadres pour le développement des compétences. Evoquant l'importance de l'approche adoptée par le ministère en vue de palier les dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif national, la ministre a fait savoir que la démarche reposait sur trois axes «essentiels» à savoir «l'évaluation pédagogique, la formation et la bonne gouvernance». «La gestion de la réforme du système éducatif exige une approche à même de permettre de corriger les dysfonctionnements enregistrés et d'éviter à l'avenir de gaspiller les efforts». «La nécessité de rendre opérationnelles les mesures visant une amélioration de la gestion du système éducatif, l'application de la loi d'orientation sur l'éducation nationale et des décisions du gouvernement relatives à la réforme ainsi que les résultats de l'évaluation périodique du palier d'enseignement obligatoire nous ont permis de définir le champ d'intervention, les catégories ciblées et les moyens pour réaliser les objectifs de la réforme».