Le milieu offensif de l'EN et de Bastia, Ryad Boudebouz, a encore du mal à digérer sa mise à l'écart de la sélection par Vahid Halilhodzic et son absence surtout au Mondial brésilien. «Evidemment, j'étais dégoûté de ne pas aller au Mondial. Là, un nouveau cycle démarre. C'est à moi de mériter ma place», a avoué Boudebouz sur le site internet de France Football, tout en affichant sa joie de retrouver l'EN et d'être retenu par le nouveau sélectionneur national, Christian Gourcuff, pour les deux premiers matches des éliminatoires de la CAN 2015. «Je suis très heureux. Le maillot algérien c'est très important. Je l'ai choisi tôt dans ma carrière», lâche Boudebouz qui a joué, hier à Bordeaux, son 200e match de Ligue 1. «C'est un motif de fierté. Je fais tout pour ne jamais rater un entraînement ou un match. Si c'est le cas, je suis très remonté contre moi-même. J'ai fait des saisons pleines avec Sochaux à quasiment 38 matches, et ça, c'est quelque chose qu'on oublie. Ce qui me revient en premier c'est mon premier match face à Nice, et il y avait une grosse pression. On n'était pas bien classé, et il fallait ramener un bon résultat. Et deux journées plus tard, j'inscris mon premier but en Ligue 1 contre le Mans», a indiqué l'ex-Sochalien, qui a décidé de rester à Bastia et de rejeter l'offre du club turc de Besiktas, très intéressé par ses services. «Je vais rester. J'ai mis un an à m'adapter, et là j'ai envie de faire une belle saison. Je crois qu'on a un effectif qui est capable de faire des bonnes choses. Et puis, on verra et j'irai par la suite là où je le mériterai», précise le jeune Ryad, ravi d'avoir Claude Makelele comme entraîneur. «Le coach, c'est vrai qu'il a fait une grande carrière. Il a réussi partout, et a joué avec des grands joueurs. Je suis attentif à ses conseillers. Il déteste la défaite, et il veut qu'on la déteste tout autant. Cela me va très bien, je suis un compétiteur, j'ai envie de tout casser. Il me dit que c'est à moi de prendre le jeu à mon compte. Les autres devant sont plus des joueurs de profondeur alors que je suis plus un joueur de ballon», souligne Boudebouz, marqué à jamais par son entraîneur à Sochaux, François Gillot. «L'entraîneur qui m'a le plus marqué est sans conteste François Gillot. Dans le football, il y a l'envers du décor. Vous entendez parfois des choses sur vous non fondés au sein du club. Francis, lui, il était direct. Il me regardait dans les yeux, et il me disait les choses clairement. C'est aussi Francis Gillot qui m'a lancé en Ligue 1», a-t-il révélé.