Le ministre des Sports, le professeur Mohamed Tahmi, pose certaines conditions pour la reprise des championnats professionnels de Ligues 1 et 2 et exige le respect de certaines clauses du cahier des charges, notamment la nomination d'un officier de sécurité. «Les clubs professionnels doivent se doter d'officiers de sécurité avant la reprise du championnat, conformément au cahier des charges. On va exiger aussi des conventions entre les clubs et les propriétaires des stades ainsi que des réunions avant chaque match pour que les responsabilités ne soient pas diluées. Aucun stade ne sera retenu pour les compétitions officielles s'il n'offre pas le minimum de conditions en matière de sécurité», a affirmé le ministre des Sports sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, tout en insistant sur l'application stricte de l'arsenal juridique qui existe déjà en matière de lutte contre la violence dans les enceintes sportives et dans les lieux publics. «La ligne rouge a été dépassée avec la mort d'Ebossé et il faut faire preuve de rigueur dans l'application des lois qui existent déjà. Pas de place désormais aux sentiments, aux interventions et aux interférences. Il faut appliquer la loi même sur les faits mineurs et traduire automatiquement les fautifs devant la justice», tonne le professeur Tahmi avant la tenue du conseil interministériel sur la violence dans les lieux publics. Les pouvoirs publics semblent décidés à prendre le taureau par les cornes et à mener une lutte sans merci contre la violence dans les stades, mais aussi à moderniser ces stades en les dotant notamment de caméras surveillance pour identifier facilement les fauteurs de troubles. «On prévoit même d'aller dans un avenir proche vers des tickets électroniques et l'achat des billets via internet» a annoncé le ministre des Sports.