Les bacheliers qui souhaiteraient améliorer leur résultat du baccalauréat, cette année, pour avoir accès à des études supérieures nécessitant une moyenne plus forte, une fiche de synthèse sera «prise en ligne de compte», a annoncé hier, à Alger, Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale. «Il s'agit d'aider, orienter et encourager l'élève à faire le bon choix», a-t-elle précisé en marge d'une conférence portant sur la stratégie du ministère concernant la mise en œuvre de la réforme du système éducatif. L'approche participative avec l'ensemble de la communauté éducative et les différents partenaires en vue d'offrir un enseignement exemplaire, de garantir l'égalité des chances pour l'ensemble des élèves et d'améliorer la qualité de l'enseignement, ont été les principaux axes relatives à la refonte, abordés lors de cette conférence. La première responsable du secteur a mis en relief «les actions à engager pour la refonte, le professionnalisme des acteurs de l'éducation, ainsi que la bonne gestion et gouvernance des ressources humaines et des établissements scolaires». En partenariat avec d'autres secteurs, «plusieurs projets et décisions seront pris de façon officielle au cours de ce premier trimestre afin de développer le secteur de l'éducation», a fait savoir Mme Benghebrit. A titre d'exemple, en collaboration avec le ministère de la Culture, les projets relatifs à la promotion de la culture en milieu scolaire et l'animation culturelle dans les établissements scolaires seront relancés. La tutelle envisage également de développer la scolarité des enfants à besoins spécifiques avec le ministère de la Solidarité et de la Famille. La ministre a révélé aussi la réduction du poids du cartable de 30% pour les écoliers des trois premières années primaires. S'agissant de la surcharge des classes, Mme Benghebrit a souligné que «la surcharge cette année est partout dans les classes des terminale». La ministre, qui explique qu'«aucune solution urgente ne peut se faire actuellement», souligne : «Nous défions quiconque de trouver une solution miracle à ce point noir.» La première responsable du secteur, a par ailleurs, réaffirmé que le seuil des cours «appliqués» ces dernières années sur pression des lycéens suite aux grèves répétitives des enseignants entre autres, n'aura pas lieu et les questions de l'examen du baccalauréat porteront sur le programme général assuré. La ministre qui avait procédé au coup d'envoi officiel de la rentrée scolaire dimanche matin à partir de Ghardaïa avait appelé «tous les partenaires à s'impliquer davantage et à réfléchir sur les actions à engager pour surmonter les contraintes et les obstacles entravant la réforme du système éducatif». Elle a souligné notamment en direction des partenaires sociaux souvent contestataires et revendicatifs que son «département est ouvert pour le dialogue continu avec les syndicats», en rappelant que «toutes les revendications ont été satisfaites par le gouvernement». La ministre est également revenue sur la nécessité de renforcer les ressources humaines, affirmant que le ministère est sur le point d'aborder «la phase du renforcement des compétences à travers la généralisation de la formation continue et la consécration de la recherche pédagogique, ainsi que la mise à la disposition du corps enseignant, dans le milieu rural, de logements de fonction, et la réhabilitation des établissements scolaires».