Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, continue sa vaste campagne de lutte contre la violence dans les stades. Hier matin, il a présidé une réunion avec les directeurs des sports de wilaya qui abritent les clubs des Ligues 1 et 2. Cette séance de travail qui a eu lieu au siège du Fonds national de soutien aux initiatives de jeunes et aux pratiques sportives, situé au centre sportif Ghermoul à Alger, s'est tenue en partie en présence de la presse nationale. Tahmi a exhorté les DJS des 23 wilayas abritant les clubs des Ligues 1 et 2 professionnelles de football à appliquer immédiatement et avec rigueur les nouvelles directives décidées pendant la dernière réunion interministérielle dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades. «Ce qui s'est produit à Tizi Ouzou ne doit plus se reproduire. Il ne s'agit pas là de traiter ce cas en particulier. Notre but est de lutter intelligemment et efficacement contre ce phénomène pour l'endiguer de manière durable», a déclaré le ministre qui a longtemps insisté sur l'établissement d'un fichier national des supporters, pour identifier et interdire aux «hooligans» l'accès au stade, l'installation de la vidéosurveillance ainsi que la formation des stadiers. Le conférencier a également appelé à une gestion rationnelle des infrastructures sportives. Il a mis l'accent sur le grand rôle que doit jouer à l'avenir la commission de sécurité dans la lutte contre la violence dans les stades, tout en promettant de trouver d'autres solutions, dans la même perspective, lors de la prochaine réunion avec la commission nationale de lutte contre la violence. Par ailleurs, profitant de cette réunion avec le ministre en présence de la presse, le DJS de Tizi Ouzou a jeté la responsabilité sur la police concernant l'affaire Ebossé puisqu'il a accusé celle-ci de passivité dans le contôle des supporters dont certains ont pu faire entrer des pierres à l'intérieur du stade, jetant ainsi un véritable pavé dans la mare. «La faute incombe aux responsables de la sécurité qui ont ouvert les portes du stade un quart d'heure avant la fin de la rencontre, ce qui a permis aux fauteurs de troubles de sortir du stade et de revenir avec des pierres qu'ils ont ensuite lancées sur le terrain», a-t-il déclaré. Et d'enfoncer ensuite le clou : «C'est la police qui a ouvert à la mi-temps les gradins 7, 8 et 9 qui se trouvent à côté du tunnel menant aux vestiaires. Pourtant, ces gradins étaient jusqu'alors fermés au public», a-t-il ajouté. A suivre.