Des centres d'accueil pour personnes âgées, dans les régions enclavées du pays, seront prochainement reconvertis en établissements scolaires pour les personnes aux besoins spécifiques, a annoncé, samedi à Alger, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. "Les centres d'accueil pour personne âgées, dans certaines contrées éloignées, ont un taux d'accueil bas, d'où l'initiative du département de la Solidarité nationale de convertir certains d'entres eux en établissements scolaires spécialisés dans la prise en charge des enfants handicapés", a précisé, Mme Meslem, lors d'une conférence-débat, organisée au forum du quotidien DK-News. Mme Meslem a rappelé que le nombre d'enfants handicapés est de 18000 en Algérie, précisant qu'ils sont pris en charge dans pas moins de 217 établissements spécialisés. S'agissant des éducateurs, la ministre de la Solidarité a indiqué que des encadreurs spécialisés sont formés dans trois établissements du pays et qu'actuellement le nombre total d'employés dans le domaine avoisine les 13.400. Pour l'insertion sociale des enfants atteints d'handicap, la ministre a souhaité le regroupement de ces enfants avec d'autres écoliers, dans des classes ordinaires, avec l'accompagnement d'un éducateur spécialisé, afin de faciliter leur insertion, au sein de la société. A ce sujet, elle a informé qu'environ 1745 enfants sont scolarisés dans des écoles normales, avec le suivi de 728 encadreurs. L'intervenant a souligné que le ministère de la Solidarité accorde une importance capitale aux enfants démunis et défavorisés, spécifiant qu'une enveloppe "conséquente" a été consacrée aux transports de ces écoliers et à l'achat d'articles et livres scolaires. Sur un autre volet, la ministre de la Solidarité a indiqué que deux enquêtes ont été ouvertes par son département pour recenser le nombre exact de personnes vivants sous le seuil de la pauvreté et celui des personnes aux besoins spécifiques. Elle a noté à ce propos que l'inscription au filet social sera rigoureusement contrôlée, à l'avenir, pour assurer la rationalisation de la dépense publique et la lutte contre le gaspillage. Dans ce sens, des aides spécifiques seront octroyées aux personnes défavorisées soit par des aides sociales ou par des soutiens à la création de leurs propres activités.