Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz a souligné dimanche dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, que le Maroc maintient son blocus aux territoires occupés du Sahara occidental et "poursuit" ses graves violations des droits de l'Homme, rapporte l'Agence de presse sahraouie (SPS). Le président sahraoui a dénoncé dans sa lettre les expulsions systématiques des observateurs internationaux en les empêchant de prendre contact avec les citoyens et les militants sahraouis, citant "l'expulsion le 11 septembre d'une délégation d'observateurs indépendants espagnols et une autre délégation du Pays Basque". Il a rappelé par ailleurs l'expulsion "le 10 septembre de la française Christelle Letard" soulignant que ces délégations expulsées depuis le mois d'avril dernier ne voulaient que "s'enquérir" de la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le président Abdelaziz a estimé que la poursuite par le Maroc de sa politique "d'expulsions systématiques" des observateurs internationaux vise à occulter "ses violations graves des droits de l'Homme" qui sont, a-t-il dit, "une violation flagrante du droit international" à travers la poursuite de son occupation militaire illégale des territoires du Sahara occidental depuis 1975. Le président Sahraoui a par ailleurs rappelé à Ban Ki-moon le contenu de ses rapports en tant que SG de l'ONU ainsi que les rapports du Conseil de sécurité portant sur la nécessité de trouver un mécanisme international indépendant et neutre pour rapporter les violations des droits de l'Homme au Sahara occidental. Dénonçant les expulsions systématiques des observateurs internationaux, le président sahraoui a mis en garde contre "l'intransigeance du Maroc face aux efforts déployés par l'envoyé personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross" appelant l'organisation onusienne à intervenir en "urgence" pour assurer l'accès des observateurs et journalistes à la région. Il a en outre sollicité, dans sa lettre, l'intervention de la communauté internationale pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis notamment ceux de Gdeim Izik et l'arrêt du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. Les autorités d'occupation marocaines ont expulsé depuis avril dernier quelque 70 militants, observateurs, journalistes et parlementaires de différentes nationalités et entravent la visite de M. Ross en imposant des conditions rédhibitoires et l'action du médiateur africain Joaquim Chissano, a rappelé SPS.