Arrivé cet été de l'AS Cannes, Lucas Rouabah s'est imposé au CS Constantine. Déjà auteur de deux buts en six journées de Championnat, le défenseur de 24 ans s'est confié à Footafrica365.fr. Lucas, comment êtes-vous passé de l'AS Cannes, qui était en CFA la saison dernière, au CS Constantine ? J'ai été contacté par plusieurs clubs algériens. Comme je suis franco-algérien, ils savaient que j'avais la possibilité de jouer dans le pays. J'ai analysé toutes les propositions et j'ai opté pour le CS Constantine. Je connaissais des gens qui allaient là-bas, le projet était intéressant, et le coach m'a contacté. Tout cela a compté dans mon choix. Après la belle aventure en Coupe de France la saison dernière, avez-vous des regrets quant à la fin brutale de votre séjour à l'AS Cannes, suite à la rétrogradation administrative du club ? Je n'ai joué qu'un an à Cannes, mais c'est un des clubs qui m'a marqué. Je n'oublierais pas mon passage. Je suis déçu de voir un club aussi mythique s'arrêter. J'avais l'objectif de m'y inscrire dans la durée, d'aller en Nat voire plus haut. Cela ne se fera pas. C'est dommage pour ce club qui mérite le statut professionnel. Que pensez-vous du niveau et de l'ambiance du Championnat algérien ? L'ambiance est belle quand vous venez de France, où l'audience des matchs est en baisse. Cela fait plaisir de jouer devant 40 000 personnes à domicile. Le jeu est assez technique, beaucoup de joueurs manient bien le ballon. La France reste en avance tactiquement. Je pense que la Ligue 1 algérienne est un bon Championnat pour se faire voir et progresser. Vous comptez donc vous servir de ce passage pour rebondir ailleurs ? J'ai deux ans de contrat, et mon objectif est d'aller au bout. Je profite pour le moment d'être bien, de marquer des buts, une chose dont je n'avais pas l'habitude. Vous avez vécu le choc de la mort d'Albert Ebossé. Jugez-vous l'ambiance parfois trop tendue ? Personnellement, je ne l'ai pas senti. On vit un bon début de saison, la tension n'est pas là, je ne l'ai pas vécue. Mais je sais que dans ces pays méditerranéens, comme au Napoli ou en Grèce, il y a souvent trop de tension. Parfois cette ferveur est positive, parfois elle débouche sur un accident, comme dans le cas d'Ebossé. Il va falloir se servir de ces erreurs, en tirer les leçons, pour faire progresser le Championnat, au niveau de la sécurité, car il y a des bons joueurs qui méritent d'intégrer des clubs européens. Et l'équipe nationale, elle est dans un coin de votre tête ? J'en rêve. Mais pour moi qui arrive de Cannes, en CFA, c'est une montagne. Mais bon, il y a des exemples, on se dit pourquoi pas un jour. Je reste humble tout en rêvant.