Yahia Chérif, Habib Bellaïd, Zahir Zerdab et autres. Des noms qui ont affolé le Mercato d'été qui s'est clôturé il y a une semaine. Non par leur qualités footballistiques mais plus par les contrats mirobolants qu'ils ont pu décrocher juste parce qu'ils viennent d' «ailleurs». Pas d'un autre monde (et c'est dommage) mais plutôt d'un championnat de France de second palier (pour les deux premiers) et en National pour le troisième. Des stars au statut très contestable mais jamais contesté. Bien au contraire. Ils sont (trop) valorisés voire surcotés par des dirigeants qui se plient souvent aux demandes d'une rue capricieuse. Dépenser, à quel prix et pour quel spectacle ? Un spectacle pauvre et un sport roi en très nette régression. Qui peine à exporter ses joueurs. Pire, on importe à défaut, du recyclé et parfois un produit à la limite de la péremption. Jouer de l'autre côté de la rive peut faire monter la cote. Mais encore, ces joueurs ont-ils vraiment joué et fait leurs preuves ? Non et les statistiques ne disent pas le contraire. A titre d'exemple, Zerdab n'a joué que 15 matchs avec le FC Rouen depuis son départ de la JSM Béjaïa en 2011. Deux ans plus tard, avec une expérience ratée il revient au «bercail» pour signer au CS Constantine dont le montant globale des salaires des joueurs avoisine les 4 milliards de centimes. Des dépenses astronomiques et des chèques distribués à tout va sans pour autant ne serait-ce qu'une petite idée de ce que ces joueurs peuvent apporter au collectif. En revanche, Sid Ali Yahia Chérif justifie plus ou moins la transaction de 60 000 euros. L'ancien koubéen a fait 77 apparitions avec le maillot d'Istres pour 16 buts inscrits. Très loin devant Zerdab qui en plus à 31 ans soit 3 ans de moins que son compatriote. L'autre néo-mouloudéen, Habib Bellaïd (27 ans), 31 rencontres disputées avec le SC Sedan-Ardennes lors de la saison écoulée, touchera 20 000 euros nets par mois. Une jolie «petite somme» pour un ancien-international qui veut se relancer et retrouver sa place en sélection. Encore, a-t-il choisi le bon point de chute ? Cependant, l'expérience en Algérie n'a jamais été vouée à l'échec chez nos expatriés qui veulent jouer sur leur terre mère. Les Gourmi, Karaoui, Mokdad et beaucoup d'autres ont pu relancer leur carrière ici où les exigences sont nettement moins considérables qu'en national en France voire en CFA. Ici, on peut s'en mettre plein les poches en vidant moins «son réservoir». La politique de recrutement devrait être revue du côté des différentes directions des clubs algériens qui font plus dans l'irresponsable à «dilapider» l'argent faisant monter les enchères dans un football pauvre en spectacle. La vox populi applaudit et se réjouit de ces arrivées mais une fois déçue par le rendement, elle pourrait décider du sort de ses footballeurs mais aussi les dirigeants. Comme quoi entre un bon coup et le surcoût l'écart est (très) mince. M. T.