Les prix du pétrole progressaient légèrement mercredi en cours d'échanges européens, poursuivant leur stabilisation après plusieurs semaines de forte chute, dans un marché attendant le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains. Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 24 cents, à 94,10 dollars. Les prix semblent s'être stabilisés au cours des derniers jours, entre 102 et 103 dollars le baril, remarquait Rebecca Hermolle, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco. Les cours du brut ont dégringolé de plus de 10% depuis la mi-juin, jusqu'à atteindre des plus bas en 14 mois pour le Brent et en sept mois et demi pour le WTI la semaine dernière, en raison d'une conjonction de facteurs baissiers (offre abondante, craintes sur la demande, absence de fortes perturbations des approvisionnements malgré les tensions géopolitiques). Toutefois, le sentiment pessimiste sur le marché pétrolier peut rapidement changer étant donné les nombreuses sources de tensions géopolitiques, prévenaient les experts de Commerzbank. Les investisseurs continuaient ainsi de suivre attentivement la situation en Ukraine, en Irak, en Libye et en Syrie. Par ailleurs, l'attention des opérateurs du marché pétrolier se tournait vers le rapport sur les stocks pétroliers américains, qui sera publié par le département américain à l'Energie (DoE) ce mercredi vers 14H30 GMT. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient reculé de 900.000 barils la semaine dernière aux Etats-Unis. Les stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient également baissé, de respectivement 1 million de barils et 600.000 barils. Une baisse des stocks de brut est généralement bien reçue par le marché, car interprétée comme un signe de vigueur de la demande énergétique aux Etats-Unis, premier consommateur de brut mondial.