A voir le planning de presque tous les candidats à la présidentielle pour aujourd'hui, dernier jour de la campagne électorale, l'on est tenté de dire que le centre du pays est particulièrement ciblé, notamment la capitale où sont programmés trois meetings, ceux du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika à la Coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf, et du président du FNA, Moussa Touati, à la salle Harcha, alors que Mohamed Djahid Younsi, le candidat du mouvement Islah, a opté pour la mythique salle Atlas, nouvellement rénovée, du tout aussi mythique et symbolique quartier populaire de Bab El Oued, pour y animer son dernier meeting électoral. Pour leur part, Mohamed Saïd finira son périple à Blida, Rébaïne à Tipaza alors que la secrétaire générale du PT se rendra à Tizi Ouzou. Un choix loin d'être fortuit pour bien des raisons, en tout premier lieu du fait du statut d'Alger, vitrine du pays, où de nombreux médias étrangers ont diligenté à l'occasion plusieurs de leurs représentants. Une rencontre, si modeste soit-elle à Alger ou à sa périphérie, est de loin mieux répercutée médiatiquement que toute autre activité dans une localité lointaine. Ensuite, du fait du poids électoral de la capitale et des wilayas environnantes représentant près du tiers du corps électoral national. Une caractéristique de presque tous les rendez-vous électoraux, qu'ils soient de rang national (présidentielle ou législatives et autres référendums) ou régional (élections de wilaya et de commune). Et ce n'est pas donc à l'occasion de la présidentielle de ce jeudi que l'on dérogera à cette règle. Il est même des hommes politiques qui font l'inverse en entamant leur campagne par la capitale, comme ce fut le cas pour Mohamed Saïd et Mohamed Djahid Younsi. Et puis, c'est la tradition même sous d'autres cieux où les capitales ou les grandes métropoles régionales et provinciales à forte concentration démographique et donc à fort corps électoral sont choisies comme ultimes haltes des hommes politiques pour leurs meetings électoraux.