La reprise du dialogue intermalien inclusif a été reportée à mardi pour des "raisons techniques", a déclaré lundi à Alger l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Noureddine Ayadi, ajoutant qu'une réunion de l'équipe de médiation a été tenue avant de décider de ce report. "La reprise du dialogue intermalien a été reportée pour des raisons techniques. Certains membres de délégations devant être ici à Alger ne sont pas encore arrivés", a indiqué M. Ayadi dans une déclaration à la presse, exprimant son souhait de voir "toutes les parties concernées présentes à la cérémonie (de l'ouverture du 3e round du dialogue)". Le diplomate algérien a, par ailleurs, annoncé qu'une réunion regroupant les chefs de délégations et l'équipe de médiation a été consacrée à l'examen d'"un certain nombre de sujets liés à ce dialogue". "La médiation a travaillé durant toute l'après-midi (lundi) pour mettre au point l'ensemble du calendrier du processus et examiner un certain nombre de points liés à ce dialogue intermalien", a conclu M. Ayadi, avant de préciser qu'"il ne faut pas chercher, là où elles ne se trouvent pas, d'autres explications à ce report". La reprise du dialogue entre les parties maliennes en présence de l'équipe de médiation était initialement prévue ce lundi avec le début du 3e round (Alger III) des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord ayant adhéré au processus de négociations sous la houlette de l'Algérie, chef de file de la médiation. Prennent également part au dialogue, "étape de négociation des questions de fond", la CEDEAO, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation. "Une feuille de route" et une "déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l'émergence d'une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali. Les deux documents constituent une assise solide à "la plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne" et la "Déclaration d'Alger", qui avait engagé les parties maliennes d'œuvrer au renforcement de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif dans le cadre du respect de la préservation de l'intégrité territoriale du Mali. Lors de la réunion préparatoire du 3e round de négociations, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rendu hommage à l'ensemble des parties maliennes ayant répondu à l'invitation pour y assister. Le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, soutenant que le processus de dialogue "avance et fait des progrès", a renouvelé la confiance de son pays à l'Algérie qui, a-t-il affirmé, conduit la médiation entre les parties maliennes avec beaucoup de dextérité, de patience et d'efficacité". A la veille de la reprise des négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU avait, pour sa part, appelé les parties maliennes à "négocier de bonne" foi pour parvenir à un accord de paix durable. Les membres du Conseil qui avaient salué "le rôle de facilitateur joué par l'Algérie avaient appelé "les parties maliennes à respecter pleinement leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014 et à s'impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers de paix à Alger". Ils ont aussi exhorté "toutes les parties à respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 ainsi que la déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et à éviter toute action qui pourrait mettre en péril les perspectives de paix".