Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa a affirmé jeudi que l'Algérie œuvrait au "tarissement" des sources de financement du terrorisme, à travers la criminalisation de paiement de rançons et la lutte contre le trafic de drogue. M. Ould Khelifa a indiqué lors de l'audience qu'il a accordée à la présidente de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, Mme Elizabeth Guigou, que le "lâche assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel a été fermement condamné par les députés algériens qui ont largement exprimé leur indignation", soulignant que "ce crime ne saurait entamer les relations bilatérales". M. Ould Khelifa a fait savoir que "les relations qui unissent les deux pays ont connu une importante évolution, notamment à la faveur des visites échangées entre les hauts responsables des deux pays". Il a dans ce sens relevé les "résultats positifs" perçus à l'issue de ses précédents entretiens avec le président de l'Assemblée nationale et des responsables français. Il a estimé par ailleurs que la grande commission parlementaire, l'"unique en son genre" qui regroupe le parlement algérien et un parlement étranger, constitue l'un des plus importants aspects de coopération parlementaire entre les deux pays. Par ailleurs, M. Ould Khelifa a évoqué les démarches entreprises par l'Algérie en faveur de la réconciliation entre les belligérants maliens, se disant optimiste concernant le 3ème round de dialogue parrainé par l'Algérie. Le responsable a également abordé la situation "préoccupante" en Libye, Syrie, Irak et en Palestine. Il a dans ce sens souligné l'attachement de l'Algérie à soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, soulignant que l'Algérie n'est pas partie prenante dans ce conflit qui nécessite une solution juste, conformément à la légalité internationale. Pour sa par, Mme Guigou a indiqué que les parlementaires français suivaient avec intérêt les efforts de l'Algérie en matière de préservation de la paix et de la sécurité dans la région. La France et l'Algérie sont des pays "pivots", a-elle indiqué, ce qui dénote de l'importance de la concertation, d'autant plus qu'ils font face à des menaces communes. A ce propos, elle a tenu à souligner que la France "salue le rôle de l'Algérie en matière de recherche de solutions durables aux crises dans les pays voisins". Mme Elizabeth Guigou a été reçue également par le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté Boualem Bousmaha qui lui a donnée un aperçu sur la chambre basse du Parlement et son rôle constitutionnel outre la situation de la communauté algérienne résidant en France.