Ce plan commencera par une conférence nationale sur le système éducatif le mois de juillet prochain, au cours de laquelle un diagnostic sera posé. En donnant le coup d'envoi de l'examen de fin de cycle primaire de l'année 2013-2014 hier à Constantine — ville du savoir —, la ministre de l'Education, Mme Nouria Benghebrit, a esquissé, lors d'une conférence de presse, les premiers grands axes de son plan de réformes. Ce plan sera amorcé par la tenue d'une rencontre nationale sur le système éducatif. Mme la ministre a annoncé d'ailleurs, en marge de sa visite de travail dans la ville des Ponts, l'organisation d'un séminaire national qui aura lieu en juillet prochain, pour l'évaluation du système actuel. "C'est la première phase du programme mis en place pour la réforme du secteur", lancera-t-elle. Voulant se montrer attentive et ouverte à toutes les propositions, Nouria Benghebrit soulignera l'importance de la participation de tous les partenaires sociaux à ce travail. Elle expliquera que "des opérations de suivi et de réajustement des dysfonctionnements seront effectuées selon les résultats de cette évaluation". Et d'ajouter : "Des dispositions seront prises avec nos partenaires sociaux dans l'intérêt des élèves." Sur sa lancée, Mme la ministre affirmera que "toutes les mesures préventives nécessaires ont été prévues pour éviter les dépassements enregistrés l'année dernière lors de l'examen du baccalauréat". Et de prévenir encore : "Des conseils et des mises en garde ont été mentionnés sur les convocations pour le baccalauréat afin d'assurer un déroulement serein des épreuves." Toujours dans ce cadre, Mme Nouria Benghebrit annoncera, implicitement, l'éventuel recours au rachat pour les élèves qui auront une moyenne en dessous de 10/20, mais ce sera à partir de l'année prochaine, lors du bac 2015. Une commission chargée de réorganiser le système des examens a été mise en place, précisera-t-elle. "La problématique des examens préoccupe l'ensemble de la communauté éducative et elle est considérée comme une priorité", dira-t-elle. Abordant le rythme scolaire, la ministre estime que la durée du week-end, à savoir deux jours, est trop longue. Ce dernier sera donc revu à la baisse. À une question relative à l'examen de français, Nouria Benghebrit rétorquera que la décision d'annuler l'examen de la langue française pour les élèves inscrits en fin de cycle primaire de l'année scolaire 2013-2014, dans plusieurs wilayas du sud du pays, est une situation "exceptionnelle". "Il n'est pas question que cela se reproduise puisqu'il n'est pas normal que dans un système éducatif national, on puisse avoir une spécificité régionale qui ne répond pas aux intérêts des élèves", expliquera Mme la ministre, qui ajoutera : "La question de combler le manque d'effectif par l'enseignement à distance est une solution temporaire pour faire face à cette situation." S'agissant des examens de fin de cycle primaire, la ministre a déclaré que "la deuxième session de l'examen de la 5e année primaire sera annulée à partir de 2015". Cette décision s'inscrit, dit-elle, dans un plan d'action mis en place pour redresser le système éducatif. Concernant les syndicats autonomes du secteur, Nouria Benghebrit a assuré que "la porte du dialogue restera toujours ouverte". Pour elle, les syndicats ont leur place, mais "l'intérêt des élèves doit être la priorité". À propos des attaques acerbes dont elle fait l'objet depuis son arrivée à la tête du ministère de l'Education, Nouria Benghebrit les réduira à un "non-événement". S B Nom Adresse email