Le Centre de recherche juridique et judiciaire a organisé hier matin un séminaire sur le thème «La qualité de la justice». A cet effet, les experts des domaines ont rappelé que l'une des plus grandes prérogatives du premier magistrat du pays, Abdelaziz Bouteflika, dès son arrivée à la tête de l'Etat, était de mettre en œuvre les réformes de la justice et ce, dans le but de promouvoir les droits du citoyen. A cet effet, il a mis en place la Commission nationale de réforme de la justice, qui avait pour mission d'installer un diagnostic précis de la situation et de proposer les mesures et les actions à même d'asseoir les bases d'un système judiciaire fort et efficace, capable de répondre aux aspirations du citoyen et d'accompagner la construction d'un Etat de droit. Les participants ont reconnu que l'Algérie a réussi à réaliser les grands pivots de la réforme du système judiciaire qui se résument en cinq grands thèmes, à savoir l'harmonisation du dispositif législatif, la prise en charge efficiente de l'élément humain (formation des magistrats, des greffiers, des auxiliaires de justice etc.), l'humanisation des conditions de détention, la modernisation de la justice, et la redynamisation de la signature des protocoles et conventions judiciaires internationales dans les cadres bilatéral et multilatéral. Les responsables du secteur soulignent dans le but de finaliser les réformes de la justice l'organisation d'une série de séminaires et de journées d'étude organisées au niveau des différentes cours de justice à chaque fois que l'occasion se présente à l'intention des magistrats. Les participants à cette journée ont tenu à dire que des objectifs et des actions ont été réalisés dans le cadre de la réforme de la justice. Selon eux, plusieurs facteurs montrent que l'efficacité du mécanisme juridique a abouti et à la hauteur des aspirations des citoyens. De ce fait, des rapports internationaux ont souligné que l'Algérie a réussi dans la modernisation de ce secteur stratégique. Une justice de qualité implique nécessairement une évaluation de sa gestion, de son organisation et de sa capacité à répondre aux besoins des justiciables et des citoyens en général, a affirmé le directeur général du centre de recherches juridiques et judiciaires, Ahmed Chafii. Intervenant lors de cette conférence, organisée dans le cadre du programme de soutien à la mise en œuvre de l'accord de partenariat entre le centre de recherches juridiques et judiciaires et l'Union européenne (UE), M. Chafii a souligné que la qualité et l'efficacité étaient des facteurs de force à même de garantir la qualité de la Justice. «Une justice de qualité s'apprécie à la mesure de son rôle en tant qu'institution publique au service du citoyen, mais aussi de sa qualité d'institution judiciaire à caractère spécifique», a-t-il estimé. De son côté, M. Mustapha Moudjadj, sous-directeur à la Direction générale de la modernisation de la justice au ministère, a évoqué la modernisation de la justice en Algérie qui a enregistré d'importants acquis depuis 2003, citant à titre d'exemple les nombreux projets engagés au niveau des juridictions à travers le territoire national.