Finalité n Affiner la stratégie de communication judiciaire, développer et multiplier les actions de formation continue des magistrats à la technique et à l'art de communiquer demeurent un objectif à atteindre. Après la session de la formation destinée récemment aux journalistes, c'est au tour du personnel judiciaire de maîtriser les nouvelles techniques d'information nécessaires pour ouvrir de nouveaux champs à la communication institutionnelle du pouvoir judiciaire. C'est dans ce cadre qu'un séminaire de formation consacré à la communication judiciaire, a été organisé, hier, à l'hôtel des magistrats de Ben Aknoun (Alger), avec la participation d'experts nationaux et étrangers. Ce stage pratique organisé au profit de 22 magistrats, procureurs généraux et cadres du ministère de la Justice, a pour objectif de renforcer les compétences aux techniques de communication judiciaire. Le séminaire s'inscrit dans le cadre du prolongement des sessions de formation initiées au profit des membres du Haut-Conseil de la magistrature, des magistrats, des cadres du ministère de la Justice, des greffiers, du personnel de l'administration pénitentiaire ainsi que des notaires, huissiers et journalistes. Intervenant à l'ouverture des travaux du séminaire, le directeur du projet d'appui à la réforme de la justice, Salah Rahmani, a souligné que cette formation de 3 jours s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'appui à la réforme de la justice, en collaboration avec l'Union européenne (UE). Il a mis en exergue que la communication a changé de nature et de dimension. «En effet, dira-t-il, elle n'est plus considérée comme un simple moyen d'accroître la consommation, d'augmenter les chiffres d'affaires et de relancer l'activité économique, mais que désormais elle vise d'autres fins qui, sans être matérielles, n'en sont pas moins importantes et même essentielles. Il a ajouté que «la communication permet d'expliquer pédagogiquement au plus grand nombre de personnes, le sens des mesures prises par les autorités, de restaurer et d'entretenir la confiance des citoyens pour les institutions du pays, et de réconcilier les justiciables avec la justice». Et d'enchaîner que la communication, bien maîtrisée, peut être un puissant moyen pour contrecarrer la propagation des rumeurs malveillantes et pour lutter contre les manipulations et la désinformation. «Les magistrats bénéficieront d'un stage afin de maîtriser la communication, ce qui va permettre de réconcilier les citoyens avec l'administration», a-t-il précisé. M. Rahmani a mis en exergue l'importance des expériences européennes dans l'amélioration du cadre organisationnel des magistrats chargés de la communication. De son côté, le chef d'équipe de l'unité d'appui au projet de réforme de la justice, Ivan Paneff, a affirmé qu'«une justice qui n'est pas comprise par le justiciable, ne peut pas remplir son rôle».