La communauté algérienne établie au Burkina Faso, un pays en proie à une grave crise politique marquée de violentes émeutes depuis trois jours à Ouagadougou et Bobo Dioulasso, seconde ville du pays, ''va bien'', a affirmé vendredi une source officielle à Alger. M. Abdelaziz Benali Cherif, porte parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué dans une déclaration à l'APS que ''les services compétents au ministère suivent avec attention la situation au Burkina Faso''. ''Ils (ces services) sont en contact permanent avec la communauté nationale établie dans ce pays'', a-t-il ajouté, avant de rassurer que ''la communauté algérienne au Burkina Faso, qui compte 150 personnes, va bien''. M. Benali a par ailleurs indiqué qu'''aucun incident n'est à déplorer concernant notre communauté nationale établie dans ce pays. Un contact avec chaque (membre) de cette communauté est établi en permanence par les services de (notre) ambassade à Ouagadougou, qui fonctionne normalement''. Une grave crise politique secoue le Burkina Faso depuis mardi, marquée dans la journée de jeudi de violentes émeutes dans la capitale burkinabée et à Bobo Dioulasso, seconde ville du pays. L'armée burkinabée a annoncé jeudi la dissolution du gouvernement et du parlement, décrété un couvre-feu et la mise en place d'un organe de transition de douze mois. Cette transition, selon un communiqué du chef d'état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, devrait favoriser un retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai de douze mois".