Les courses de chevaux connaissent de sérieuses perturbations puisqu'elles ne se sont pas déroulées comme annoncé dans les programmes de la société des courses, dans une grande partie des hippodromes animés ou gérés par celle-ci. Les mordus du turf ont pris leur mal en patience, d'autres sont excédés de se rendre dans les bureaux PMU à valider un pari qui est alors remboursé le lendemain. Dans les champs de course, les pistes ont servi ces derniers jours aux professionnels des courses à tenir les séances d'entraînement des coursiers, indispensables pour le maintien du bon état physique, car la compétition peut reprendre pleinement du jour au lendemain. D'ailleurs, M'sila, lundi, et El Eulma hier ont fait courir leurs quartés et quintés alors que la grève déclenchée par l'Association nationale des éleveurs et propriétaires de chevaux de races pures, qui aurait démarré samedi avec l'arrêt du quinté d'Es Sénia (Oran), ne connaît pas son aboutissement puisque, aussi bien pour le Caroubier (Alger) que pour l'hippodrome de Laghouat, le programme des courses n'a pas été conçu et, en tout cas, ne nous a pas été communiqué. Une situation pas très positive pour le cheval et pour un secteur qui a vraiment besoin de se réorganiser et de se développer. Déjà en janvier 2009, le président de cette association nationale avait adressé un courrier aux autorités concernées et dans lequel étaient mis en exergue les nombreux problèmes qui, au lieu d'unir les forces, les ont plutôt mis en situation de conflit dès lors qu'il a été procédé au limogeage du directeur général de l'époque, près de quatre mois après sa nomination, le docteur vétérinaire Ahmed Bouakkaz, un homme qui connaît parfaitement le monde du cheval et des courses. L'association nationale a donc pris ses responsabilités face à la gestion actuelle en cours à la société des courses notamment et prédit un avenir sombre pour le secteur. C'est pourquoi la grève actuelle est organisée et suivie même partiellement pour dire le ras-le-bol, et s'il le fallait, de se retirer d'un secteur, dont elle est pourtant un pion essentiel. Plusieurs correspondances ont été aussi envoyées à différentes institutions ayant en charge le secteur du cheval et des courses afin que des solutions soient initiées dans l'intérêt général. L'association ne compte d'ailleurs pas baisser les bras tant qu'un dialogue responsable et constructif n'a pas été instauré avec la direction générale de la SCHPM. Pour notre part, c'est aussi un souhait que tout revienne dans l'ordre et que, surtout, le cheval n'en pâtisse plus.