La maladie de la fièvre aphteuse, qui a frappé une partie du cheptel bovin algérien en été dernier, est "totalement maîtrisée", a déclaré jeudi, à Alger, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem. "Actuellement, je peux dire que la maladie est totalement maîtrisée même si le risque d'enregistrer un ou deux cas sporadiques existe encore", a indiqué M. Boughalem en marge d'une cérémonie de remise de don par l'Inde d'un lot de vaccins contre cette maladie vétérinaire. La fièvre aphteuse était apparue en Algérie en été dernier, le premier foyer ayant été enregistré le 25 juillet dans la daïra de Bir El Arch (Sétif) suite à l'introduction frauduleuse de bovins d'engraissement de Tunisie. M. Boughalem a affirmé que le cheptel bovin national est vacciné à hauteur de 95%, soit un taux immunitaire "important", selon lui. Mais le risque de la réapparition de cette épizootie existe encore, étant donné que 5% du cheptel n'est pas vacciné, a-t-il, cependant, précisé. La maladie a pu être maîtrisée en un mois et demi grâce à la campagne de sensibilisation et à l'intervention efficace des services vétérinaires et ceux de la sécurité nationale, a souligné le même responsable. Après une fermeture qui a duré plus de trois mois, les marchés à bestiaux ont été rouverts au cheptel bovin début novembre en cours. Les services vétérinaires ont récemment lancé une nouvelle campagne de vaccination à titre de rappel, une opération qui sera renouvelée dans six mois conformément aux mesures préventives contre cette maladie virale. Suite à l'apparition de cette dernière en Tunisie en avril 2014, l'Algérie avait acheté deux (2) millions de doses dont une partie a été consommée durant la période mai-septembre à travers la vaccination de près de 1,8 million de têtes. Le dispositif de contrôle au niveau des frontières est toujours maintenu étant donné qu'il existe encore des foyers de cette maladie en Tunisie. Le ministère a évalué les pertes causées par cette épizootie à 7.200 têtes bovines contre 9.000 têtes en 1999. Selon M. Boughalem, 98% des éleveurs ayant essuyé des pertes ont été indemnisés par l'Etat.