Quelque 82 cas de fièvre thyroïde, dont six confirmés, sont hospitalisés depuis samedi au niveau de l'établissement public hospitalier (EPH) de Jijel, a indiqué le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. Cinq cas ont été déclarés mardi sortants, tandis que 77 autres restent toujours hospitalisés avec une «bonne évolution» de leur état de santé, précise la même source qui ajoute que «tous les moyens nécessaires sont disponibles pour la bonne prise en charge de ces malades». L'origine de cette contamination a été identifiée à la cité Harraten au lieudit 5 km à la sortie sud-est de la commune de Jijel où vivaient les personnes touchées dans des habitations précaires dépourvues de réseau d'AEP et d'assainissement. L'inexistence d'un réseau d'assainissement ainsi que la précarité du réseau d'AEP aggravés par des piquages sauvages sont probablement, selon le ministère, «à l'origine de ces cas de fièvre typhoïde en raison du mélange de l'eau potable avec les eaux usées». L'approvisionnement de la cité Harraten est assuré par un citernage javellisé par les services de l'Algérienne des eaux (ADE), et ce, après la fermeture, dimanche, du réseau d'AEP concerné, précise-t-on de même source. En tenant compte de la durée moyenne d'incubation, de nouveaux cas seront probablement enregistrés, selon le ministère de la Santé, qui souligne que ces cas «concernent les habitations dont les occupants ont continué à boire de l'eau contaminée jusqu'à la fermeture du réseau ainsi que les personnes contaminées par voie interhumaine».