La police de Ferguson a été la cible de nombreux tirs et des immeubles ont été incendiés dans les violences qui ont suivi l'annonce lundi soir de l'abandon des poursuites contre un policier blanc qui avait tué l'été dernier un jeune Noir désarmé, a annoncé le chef de la police de ce comté du nord des Etats-Unis. La police a dû faire face à une explosion de violence dès l'annonce du verdict. Les policiers ont essuyé de nombreux tirs, ont été bombardés de pierres et autres objets, et à 02H30 mardi (07H30 GMT), douze immeubles étaient en flammes, a annoncé le chef de la police du comté de Saint Louis, Jon Belmar, lors d'une conférence de presse. Il a indiqué que selon son propre décompte, 150 coups de feu avaient été tirés. Mais la police n'a pas riposté et aucun mort n'a été signalé. Les émeutes s'étant poursuivies la nuit, le gouverneur du Missouri, Jay Nixon, a demandé un renfort supplémentaire à la garde nationale pour prêter main forte à la police. La décision du grand jury populaire, annoncée lundi soir, de ne pas intenter de poursuite à l'encontre du policier Darren Wilson, qui avait tué en août Michael Brown, âgé de 18 ans, a été immédiatement suivie de violentes échauffourées. Le président Barack Obama a lancé depuis la Maison Blanche un appel au calme. Nous sommes une nation fondée sur le respect de la loi, a-t-il déclaré, appelant tous ceux contestant la décision à le faire de manière pacifique. Il a souligné que la famille de Michael Brown avait elle-même appelé à éviter toute violence.