Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse mardi en cours d'échanges européens, alors que le doute quant à une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'installe. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 80,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 29 cents, à 76,07 dollars. Les yeux (des investisseurs) sont fixés sur l'Opep, mais les signaux reçus (lundi) ne sont pas aussi positifs qu'espérés, commentait Tamas Varga, analyste du courtier PVM. Les ministres des 12 Etats de l'Opep, qui se réunissent jeudi, doivent discuter de leur plafond collectif de production, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde. A son arrivée à Vienne lundi, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, n'a donné aucune indication concernant une éventuelle baisse du plafond de production du cartel. Son homologue irakien Adel Abdel Mahdi a de son côté appelé à l'action, jugeant les cours du pétrole brut, qui ont chuté de plus de 30% en cinq mois, pas acceptables, selon l'agence Dow Jones Newswires. Mais le ministre du Pétrole irakien a également souligné l'importance de parvenir à une décision consensuelle. Le plus important, c'est l'unité de l'Opep, c'est que nous parvenions ensemble à un accord pour contrôler les prix du pétrole, a-t-il déclaré lundi depuis la capitale autrichienne, toujours selon Dow Jones Newswire. Mais la prolongation des négociations nucléaires entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France, Chine, Allemagne) jusqu'à fin juin 2015 pourrait faciliter la tâche du cartel. Les sanctions occidentales sur les exportations de brut de l'Iran resteront en place, et offrent un répit à l'Opep, car l'organisation n'a pas à se préoccuper des 1 million de barils par jour (mbj) que l'Iran pourrait produire en plus si les sanctions étaient levées, selon M. Varga.