Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné mardi la nécessité de rattraper le retard accusé dans l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) en Algérie notamment l'Internet en vue d'être au diapason des développements enregistrés dans ce domaine. Le domaine des TIC "accuse un retard considérable et souffre de plusieurs carences" notamment concernant la couverture de l'ensemble du territoire national par le réseau Internet, ont souligné les députés lors d'une séance plénière consacrée à l'examen du projet de loi définissant les règles générales relatives à la signature et à la certification électroniques présidée par Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée. Comment peut-on parler de la signature et de la certification électroniques alors que les outils de leur mise en place n'ont pas encore atteint le niveau requis, se sont interrogés certains députés saluant, par ailleurs, les efforts de l'Etat algérien visant le renforcement de l'arsenal juridique relatif à la protection des données privées et la prévention de la cybercriminalité. La députée Meriem Derradji du FJD a rappelé, à ce propos, que "l'Algérie est à la traîne en matière d'utilisation des TIC en général et de l'Internet en particulier" d'autant que les "institutions de l'Etat utilisent encore des moyens traditionnels de gestion", a-t-elle dit, appelant à la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour rattraper ce retard. Dans le même contexte, le député Taher Missoum du Rassemblement algérien a précisé que "l'on ne peut parler de signature et de certification électroniques alors que les outils fondamentaux de sa mise en place, à savoir la connexion au réseau Internet nécessitent encore des améliorations". Pour le député Rachid Khan du Parti des Travailleurs (PT) cette question est étroitement liée au problème de débit, précisant que "l'Algérie est très en retard dans ce domaine". Pour sa part, la députée Fatiha Aouissat du FLN que ce projet de loi "revêt une importance capitale pour le développement du système juridique en vue d'accompagner les développements que connaît l'environnement numérique et faire face à la cybercriminalité". Par ailleurs, de nombreux députés se sont interrogés sur l'avenir du projet relatif aux TIC soumis en 2013 à la commission ad hoc de l'APN et dont l'examen n'a toujours pas été programmé. L'examen du projet de loi se poursuit cet après midi en séance plénière.