Le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a salué jeudi les partis politiques qui ont adhéré à la démarche de son parti visant à tenir "une conférence nationale de consensus (CNC)", estimant avoir "bien avancé" dans cette initiative. "Nous saluons les partis qui ont déjà adhéré à notre démarche et nous souhaitons l'adhésion de tout le monde", s'est félicité M. Nebbou, dans une interview au quotidien Reporters, ajoutant que le FFS restera à l'écoute de toute la classe politique (...) notre agenda est maintenu et nous allons continuer à rencontrer les partis, les syndicats et les associations." Estimant que le parti a "bien avancé" dans sa démarche, M. Nebbou a indiqué que le travail que "nous sommes en train de réaliser a permis de jeter des ponts entre les partis politiques, les personnalités et les acteurs de la société civile". Mais, a-t-il souligné, "il y a une chose qui est également importante à mes yeux, c'est le travail de proximité que nous avons entamé il y a plus d'un mois", avant d'affirmer que "l'initiative a été accueillie favorablement par les citoyens", et qu'il reste, selon le responsable du parti, d'"essayer de la vulgariser davantage". Evoquant "les échos" enregistrés parmi les citoyens et les partis rencontrés, M. Nebbou a déclaré qu'"on peut qualifier cela de très positif", précisant qu'il s'agit d'"un processus". "C'est une démarche constructive. Nous sommes en train de construire quelque chose et nous le faisons doucement et nous allons persévérer dans notre démarche", a notamment dit le responsable du FFS qui a fait savoir que son parti n'a essuyé aucun rejet catégorique quant à l'adhésion à cette démarche. "Quelles que soient les positions prises, nous sommes des politiques, et je pense que dans les jours et les semaines à venir, les choses vont évoluer. A ceux qui n'ont pas bien compris notre initiative nous disons que nous sommes disposés à donner encore une fois des explications", a soutenu, optimiste, le Premier secrétaire du FFS. Après avoir expliqué que l'initiative du FFS qui avait a été "mûrement réfléchie lors du cinquième congrès du parti", n'est pas une initiative conjoncturelle, M. Nebbou a affirmé que "nous ne pensons pas qu'il y a une autre issue (à la situation du pays) en dehors de cette démarche". "Nous avons la conviction profonde que c'est la démarche la plus cohérente, la plus juste et la plus adaptée à la situation actuelle du pays", a dit, convaincu, M. Nebbou, ajoutant que "nous allons persévérer dans notre démarche. Par la suite, c'est le peuple qui jugera". Rappelant que "tout le monde parle de changement", le responsable du FFS a mis en exergue l'importance de "trouver un consensus sur le +comment+ de ce changement". "Nous sommes en train de regrouper tous les protagonistes de la scène politique nationale autour d'une table, et à travers les propositions des uns et des autres nous arriverons à des solutions", a-t-il précisé. "On doit d'abord s'asseoir autour d'une table. Il faut que cela se fasse dans un climat apaisé", a recommandé M. Nebbou. Interrogé sur la réaction de certains partis qui estiment que la démarche du FFS est "une bouée de sauvetage pour le régime...", M. Nebbou a répondu que son parti s'adresse aux "Algériennes et aux Algériens", soulignant que "les gens peuvent penser ce qu'ils veulent". "Nous sommes un parti autonome comme avant, et si vous parlez de partis de l'opposition, nous sommes le plus vieux parti de l'opposition en Algérie. Maintenant, nous voulons bien être une bouée de sauvetage. Mais pour l'Algérie, non pour le régime, pour les citoyennes et les citoyens. Nous sommes un parti responsable, nous avons un capital politique et une expérience que nous avons mis au service de la nation algérienne", a-t-il argumenté.