Notre initiative pour l'organisation d'une conférence nationale du consensus se trouve encore en phase d'initiation. Notre projet n'a fait, pour l'heure, l'objet d'aucun rejet frontal», assure M. Nebbou, premier secrétaire du FFS. Aucun parti, aucune personnalité ni organisation n'a signifié, selon l'instance présidentielle du FFS, de manière officielle son refus de prendre part à la conférence du consensus. Certes, des critiques, le FFS en a reçues, notamment des partis qui composent la Coordination et aussi de l'ancien chef de gouvernement et ex-candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis. Mais ces remarques n'ont pas fléchi ni découragé le FFS, qui rappelle à chaque occasion que son initiative ne se substitue à aucune autre démarche similaire, d'où son énième appel à toutes les parties qui s'inspirent du programme du FFS à répondre favorablement à son invitation. Le FFS table beaucoup sur la participation du citoyen qui est, selon lui, le premier concerné et a son mot à dire pour arriver à un changement pacifique et démocratique du système. En parallèle à la campagne de sensibilisation que mènent les militants du parti dans les quartiers, les responsables de l'instance présidentielle poursuivent leurs consultations avec les leaders des formations politiques, organisations syndicales et du mouvement associatif. Vendredi, le FFS a rencontré les responsables de l'Alliance nationale républicaine (ANR) pour leur exposer leur démarche portant sur la conférence nationale du consensus. Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la situation politique, économique et sociale du pays et de la région. A l'issue de cette rencontre, Belkacem Sahli, secrétaire général de l'ANR, a salué l'initiative du FFS et s'est dit d'accord sur le principe de la tenue de la conférence du consensus. «Nous saluons l'idée du consensus national et, sur le principe, nous sommes d'accord», a-t-il dit à ce propos, estimant que son parti sera favorable à toute initiative qui tend à rassembler les Algériens. Profitant de cette occasion, Mohamed Nebbou a réitéré la volonté du FFS de se «concerter avec tous les acteurs politiques et sociaux représentatifs, sans exclusive». Après les syndicats autonomes, le FFS rencontrera aujourd'hui le patron de la centrale syndicale. L'instance présidentielle du FFS tentera de convaincre les responsables de l'UGTA du bien-fondé de leur action. Demain, le FFS a rendez-vous avec Naïma Salhi, porte-parole du Parti de l'équité et de la proclamation. Dans les prochains jours, le FFS envisage de rencontrer des responsables d'association, à l'image du réseau Wassila. Le plus vieux parti de l'opposition n'a pas encore achevé sa première étape de concertations. «Nous en sommes encore au stade des contacts, lorsque nous jugerons que nous avons touché un maximum de personnes, nous passerons à la deuxième étape», note M. Aouchiche.