La décision de l'Opep de maintenir jeudi son objectif de production, malgré une offre surabondante, a été motivée par la crainte du cartel de perdre sa part de marché, a indiqué le ministre koweïtien du Pétrole. Aujourd'hui, il y a beaucoup de concurrents, et l'Opep pompe seulement 30% de la production mondiale, a déclaré le ministre, Ali Omair, à la chaîne satellitaire koweïtienne Al-Watan, qui l'interrogeait à Vienne où il a participé à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Il était inévitable de prendre la bonne décision de ne pas réduire la production, car une réduction peut être compensée par d'autres (producteurs) présents sur le marché, a-t-il ajouté. En conséquence, nous avons décidé que les prix allaient se réajuster en fonction de l'offre et de la demande et que l'Opep était censée préserver sa part de marché pour ne pas perdre ses clients, a encore dit le ministre. L'Opep n'acceptera plus de supporter le fardeau supplémentaire d'une réduction de la production tandis que d'autres se précipitent pour augmenter leur production, a-t-il conclu. La décision de l'Opep de maintenir sa production à 30 millions de barils/jour (mbj) a aussitôt entraîné une tempête sur les marchés. Le baril de Brent de la mer du Nord échangé à Londres a chuté jusqu'à 71,25 dollars, son plus bas depuis le 7 juillet 2010, perdant 6,5 dollars depuis la clôture de la veille. De son côté, le baril de light sweet crude (WTI) coté à New York est passé sous la barre symbolique des 70 dollars dans les échanges électroniques, atteignant même 67,75 dollars, un minimum depuis le 25 mai 2010.