Les cours du pétrole continuaient de baisser mardi en Asie, pénalisés par les divergences au sein de l'Opep qui éloignent la perspective d'une réduction de la production pour soutenir les prix. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 11 cents, à 77,29 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance, descendu la veille à son plus bas niveau depuis quatre ans, perdant lui 22 cents, à 82,12 dollars. Le ministre koweïtien du Pétrole Ali al-Omair a estimé lundi que l'Opep ne devrait pas annoncer de baisse de son offre lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne, déclarant qu'une "telle décision sera très difficile". Ces commentaires ont fait prendre conscience, si nécessaire, aux investisseurs "de la difficulté pour l'Opep de se mettre d'accord sur une réduction de la production pour répondre à l'offre mondiale surabondante", a relevé Michael McCarthy de CMC Markets à Sydney. "Il est clair qu'un certain nombre de pays de l'Opep préféreraient une réeduction, mais l'Arabie saoudite manifeste une résistance considérable". Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent ainsi de plus en plus divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été. Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix. D'autres, comme le Venezuela ou l'Equateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix sur le marché. Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) coté sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) avait perdu 1,25 dollar, à 77,40 dollars. A Londres, le Brent avait terminé à 82,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,05 dollar.