Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune a annoncé, samedi à Alger, l'amendement prochain du décret n°153-98 définissant la forme, le contenu, la durée et les modalités d'accomplissement du stage pour l'inscription au tableau national des architectes. L'article 2 dudit décret fera prochainement l'objet d'amendement en y introduisant le terme "master en architecture", a affirmé M. Tebboune dans une déclaration à l'APS. Les instituts d'architecture dans plusieurs wilayas ont connu, récemment, des mouvements de protestation de la part d'étudiants qui revendiquaient la reconnaissance par le Conseil national de l'ordre des architectes, du diplôme de "master en architecture". "Je tiens à rassurer tous les étudiants que cet amendement qui est à même de régler définitivement ce problème, sera signé dans les semaines à venir", a ajouté le ministre. L'article amendé, après son adoption par le gouvernement, prévoit que "le stage a pour objectif d'assurer, au titulaire d'un diplôme d'architecture ou d'un diplôme de master en architecture, délivrés par les établissements d'enseignement supérieur ou d'un diplôme équivalent, l'acquisition d'une expérience pratique dans le domaine de la maîtrise d'œuvre (...)". En vertu de cet amendement, le diplôme de "master en architecture" octroyé dans le cadre du système LMD, confèrera à son titulaire les mêmes droits d'accès au poste d'architecte, que ceux accordés par la loi pour le diplôme d'architecte délivré par le système classique. La décision d'amendement dudit décret intervient suite à de nombreuses consultations entre le Conseil national de l'Ordre des architectes (relevant du ministère de l'Habitat) et le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, suite à la grève observée par les étudiants en architecture pour revendiquer l'équivalence du "master en architecture" et du "diplôme d'architecte" (système classique). Le Conseil national de l'Ordre des architectes avait refusé de reconnaître le diplôme de "master en architecture". Certaines instances régionales ont refusé d'organiser les cérémonies de prestation de serment et n'ont pas voulu inscrire les titulaires de diplôme de "master en architecture" au tableau national des architectes. En vertu de la loi 05-99 amendée en 2008 relative à l'enseignement supérieur, la formation supérieure en architecture se déroule à deux niveaux: le premier est relatif à la licence en architecture, tandis que le second concerne le master en architecture. Seuls les titulaires d'une "licence en architecture" sont habilités à poursuivre leurs études pour l'obtention d'un "master" dans cette filière, a rappelé le ministre.