Le procès d'un terroriste présumé, K. Redouane, accusé de complicité dans des massacres collectifs, viols et enlèvements perpétrés dans les années 1990 dans des wilayas du centre du pays, été reporté au 5 février 2015 par le tribunal criminel d'Alger, a-t-on constaté mardi à la cour d'Alger. La juge Meriem Djebbari, qui présidait le tribunal criminel avait décidé de reporter le procès à la suite d'une requête de la défense de l'accusé, Me. Ali Boukhari. Selon Me. Boukhari, le bâtonnât d'Alger l'avait désigné d'office hier dans la soirée pour assurer la défense de l'accusé et, n'ayant pas eu le temps de consulter le dossier de son client, il avait demandé un ajournement du procès. Selon l'arrêt de renvoi, l'accusé avait participé dans les années 1990 à l'assassinat d'éléments des forces spéciales lors d'une attaque contre un immeuble à Ouled S'lama et d'éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) lors d'une attaque contre un immeuble de la cité Mazouni à Larbaa. Il avait également dressé un faux barrage sur la route reliant Souhane à Tablat (Médéa) où huit (8) personnes ont été tuées et deux jeunes filles enlevées. L'accusé avait aussi participé avec le groupe auquel il appartenait à une attaque contre les habitants du village des Cinq mosquées à Boussekine (Médéa), à l'assassinat de 15 personnes et à l'enlèvement de deux jeunes filles, envoyées au groupe terroriste d'Antar Zouabri, abattu dans sa ville natale, Boufarik. C'est le 5 novembre 2004 que la police judiciaire parvient à arrêter K. Redouane, alias Chouaïb, en possession d'armes de guerre à la cité Ismail Yafsah à Bab Ezzouar (Alger). L'accusé avait reconnu lors de son interrogatoire appartenir à un groupe terroriste activant dans les wilayas du centre et avoir participé à plusieurs attaques terroristes contre des éléments de la garde communale et des éléments de l'ANP. Il avait également participé à des assassinats et à des viols de femmes dans les wilayas d'Ain Defla, Blida et Tipasa. L'arrêt de renvoi indique par ailleurs que l'accusé avait été entendu par un juge d'instruction français à propos de l'affaire des moines de Tibhirine, puisqu'il appartenait au groupe terroriste de Médéa qui avait enlevé les moines.