Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déploré, mardi à Oran, les obstacles qui entravent le processus d'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. "Les obstacles multiples dressés sur la voie devant mener à la tenue du référendum d'autodétermination du Sahara occidental ont voué ce processus à des impasses récurrentes", a souligné M. Lamamra, dans une allocution d'ouverture du 2ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Le ministre a rappelé que ni l'envoyé spécial de l'ONU, Christopher Ross n'a pu visiter la région comme il l'a souhaité, ni la chef de la Minurso, Kim Balduc, n'a pu prendre ses fonctions. "La perspective de l'autodétermination ne s'est pas précisée près de 40 ans après l'avis consultatif de la Cour internationale de justice relatif à cette question de décolonisation", a-t-il fait observer. M. Lamamra a également exprimé l'appui de l'Algérie aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son envoyé spécial, Christopher Ross. "Nous sommes convaincus qu'à la faveur de la nomination de l'envoyé personnel de l'Union africaine, le président Chissano, cette coopération pourrait permettre de mobiliser davantage la communauté internationale en faveur de la paix, la justice et la sécurité pour tous", a-t-il souligné. Le ministre a, au passage, salué les réalisations "appréciables" représentées essentiellement par le déploiement de la Minurso et l'observation du cessez-le-feu des parties au conflit, le Maroc et le Front du Polisario.