Le représentant personnel du SG de l'ONU L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental a annoncé son retour dans la région à la fin du mois de février, avec comme objectif de réunir autour d'une même table les deux parties en conflit. Le dossier du Sahara occidental est toujours dans l'impasse. Le représentant personnel du SG de l'ONU, Ban Ki-moon, n'abdique pas. Il redouble d'efforts pour l'y soustraire. «M. Ross nous a indiqué qu'il se rendra, fin février, dans la région pour préparer une rencontre entre les deux parties en conflit afin de relancer les négociations pour la décolonisation du Sahara occidental», a déclaré le 5 février à l'APS, le président du Parlement sahraoui Khatri Eddouh, en marge de la 17e rencontre de la communauté sahraouie établie en Mauritanie, qui s'est tenue à Aghounit (territoires libérés du Sahara occidental). Une visite attendue avec ce fol espoir de voir se concrétiser le rêve du peuple sahraoui: se prononcer librement quant à son avenir, dans le cadre d'un référendum d'autodétermination, comme le stipulent et le garantissent les nombreuses et successives résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il faut lever un gros obstacle pour y parvenir. Faire évoluer la position marocaine qui reste inflexible. Le pouvoir marocain ne jure que par sa proposition de large autonomie. Qu'en pense le responsable sahraoui qui est aussi le négociateur en chef pour la décolonisation du Sahara occidental? «La cause sahraouie a enregistré une avancée considérable ces trois dernières années», souligne le président du Parlement sahraoui qui a estimé que «la communauté internationale est fortement convaincue que l'approche marocaine d'autonomie n'est plus valable». Vers quelle option se dirigerait-elle? «La communauté internationale est plus que convaincue que la résolution du conflit doit impérativement passer par l'autodétermination du peuple sahraoui», a assuré Khatri Eddouh. Il faut rappeler que la précédente visite du représentant personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, ainsi que son escale marocaine (il a été reçu le 27 janvier 2014 à Rabat par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar.), n'ont été commentées que du bout des lèvres par les médias et les responsables marocains. La tournée de Christopher Ross a été parasitée par la campagne de diabolisation, dirigée contre l'Algérie par le pouvoir marocain avec l'affaire des prétendues expulsions de réfugiés syriens vers son territoire. Il est aussi important de souligner que la venue du diplomate américain avait été précédé par une féroce campagne de désinformation qui avait surtout pour mission de discréditer l'Algérie. «Pour contourner le handicap algérien, Christopher Ross a choisi d'organiser, début janvier, la prochaine rencontre en Suède dans l'espoir de soustraire, ne serait-ce que provisoirement, les négociateurs du Polisario à l'emprise algérienne et de les engager dans un débat libre et sans contrainte» rapportait le site pro-marocain Sahara News. Le Front Polisario lui a apporté un démenti cinglant. «L'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, M.Christopher Ross, a l'intention de commencer une visite dans la région à partir du mois de janvier, y compris des réunions avec les parties impliquées; le Front Polisario et le Maroc, afin de faire avancer le processus de la paix stagnant, en raison de l'intransigeance marocaine et l'évasion de ses obligations internationales», a précisé le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M'hamed Khadad dans une déclaration à l'agence de presse officielle sahraouie SPS. Christopher Ross avait finalement débuté son périple par Alger, où il a été reçu le 20 janvier par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra...