S'exprimant hier lors de l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du désormais président Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le taux de participation record à l'élection présidentielle (74,54%) est le fruit de la confiance du peuple en le candidat qui a inscrit en «lettres d'or ses engagements». Des engagements, a-t-il rassuré, «qui seront tenus», notamment celui de rétablir définitivement la paix grâce à la réconciliation nationale. «Je pense que c'est une question de confiance au candidat, il a inscrit en lettres d'or ses engagements, il a ramené la sérénité et la paix dans le pays, il a amélioré la situation économique, il s'est présenté avec un programme vraiment favorable aux Algériens», a-t-il d'emblée commenté en réponse à une question sur le taux de participation, considérant que c'est ce qui a fait que «les Algériens, particulièrement les jeunes, ont renouvelé leur confiance pour l'homme qui a une grande stature politique internationale et nationale». Quant aux contestations du taux par certains partis politiques et les candidats ayant pris part à l'élection, l'invité de la radio dira : «Je ne comprends pas parce que les six candidats ont participé à la sensibilisation du corps électoral.» «Notre objectif pendant la campagne, qui a été admirablement menée», précisera Sellal, était d'amener les gens à voter «parce qu'un Président mal élu ne peut pas avancer plus, ne peut pas régler les grandes questions qui se posent à la société», a-t-il souligné, considérant que si le taux a historiquement évolué,»c'est une preuve que le peuple a de plus en plus confiance en son Président». Cette confiance qui lui est renouvelée représente certes une responsabilité, indiquera Sellal, mais il estime que «le Président a toujours été un homme de parole, qu'il a toujours tenu ses engagements, ça personne ne peut le nier». Tout en rappelant les réalisations de Bouteflika lors de ses deux précédents mandats, il rassurera que le programme du Président, «clair, net et précis, sera mis en œuvre» car les moyens financiers existent, estimera-t-il encore. «Il n'y a strictement aucune raison pour que les engagements pris, particulièrement en direction des jeunes, ne soient pas tenus», dira-t-il, et ce, malgré la crise économique. «Je peux vous assurer qu'il le fera à l'aise», a-t-il dit, soulignant que «la conjoncture économique est défavorable, mais nous partons sur une situation relativement correcte, grâce aux mesures prises par le Président». Interrogé sur l'amnistie générale qui supposerait d'«amnistier les terroristes de leurs crimes», Abdelmalek Sellal, tout en insistant sur la nécessité «de ramener à la raison les quelques égarés qui restent encore», rappellera le discours et les engagements de Bouteflika durant la campagne qui «ont été on ne peut plus clairs». Pour Sellal, «la question de l'amnistie générale est une question philosophique. C'est une question d'un autre niveau qui relève de tout un peuple» auquel revient le choix de pardonner ou pas. «Si amnistie il doit y avoir, cela se fera par référendum, au moment opportun si la situation le permettra», expliquera-t-il. Dans un autre registre, à une question sur le budget de la campagne et les divers soutiens à la candidature de Bouteflika dont il serait «l'otage», Sellal est catégorique. «Nous avons notre propre budget vérifiable. Maintenant tous ceux qui ont aidé d'une manière ou d'une autre, ils l'ont fait de leur propre gré. Dire qu'il sera otage, je le souligne et je le répète, il ne sera jamais l'otage de quiconque», a-t-il martelé. Il estimera dans ce cadre que «tous ceux qui ont participé à cette campagne ont compris à travers ce qu'a réalisé Abdelaziz Bouteflika qu'il sera celui qui va mener l'Algérie vers de nouveaux horizons dans le cadre de la continuité».