La prochaine saison estivale de Skikda vibrera non seulement aux clapotis des vagues, mais aussi aux sensations « d'apesanteur » du téléphérique. Skikda. De notre bureau Selon le directeur des transports, les premiers essais auront lieu bien avant la fin du semestre. « Nous sommes parvenus à un taux d'avancement très appréciable. Le projet, qui est actuellement à plus de 65% d'achèvement, sera pratiquement fonctionnel avant le mois de juillet prochain », précisera-t-il. Lancé au mois d'avril dernier, le téléphérique devait, aux termes contractuels, être livré au mois d'avril 2008. Des considérations techniques sont cependant venues retarder l'échéancier en occasionnant un léger retard. Le directeur explique que « l'entreprise en charge du génie civil s'est heurtée à un grand problème causé par l'instabilité du terrain qui devait accueillir la station intermédiaire située près de la gare routière. Cette donne a grandement perturbé l'avancement des travaux puisqu'il a fallu implanter quatre pieux à plus de 30 m de profondeur afin de sécuriser le projet ». Le façonnage de ces pieux s'est d'ailleurs nettement senti par les riverains, qui, chaque jour, se trouvent confrontés aux bruits stressants, et à la limite du supplice. Néanmoins, le directeur tiendra à mentionner que devant l'insistance des responsables locaux, l'entreprise Sapta, en charge du génie civil, a décidé de doubler la cadence des travaux et d'engager une deuxième équipe pour rattraper les retards. Les autres aspects techniques avec le projet ont été réglés selon le directeur des transports qui précise que « les 22 familles recensées et dont les demeures se trouvaient à proximité du tracé ont toutes été relogées ». Skikda disposera donc, enfin, diront certains, de son téléphérique ! Ce moyen aura à joindre en 8 mn et sur 1,9 km à vol d'oiseau, le mont Bouabbaz à celui de Bouyala en passant par la station intermédiaire implantée au niveau de la gare routière. Composé de 22 cabines de 15 places, il dispose d'une capacité de transport estimée à 12 000 usagers par heure. Selon l'étude ébauchée à son initiation, le téléphérique de Skikda servira à améliorer aussi bien la qualité de service dans le domaine des transports, que la vitesse commerciale. D'aucuns estiment que la ville n'avait nullement besoin d'un tel moyen de transport, jugeant que l'idéal aurait été de trouver des solutions plus pratiques à l'étranglement de la circulation. D'autres estiment, par contre, que ce moyen aura au contraire à minimiser le « diktat » des transporteurs privés qui mènent la vie dure aux habitants de Bouyala et de Bouabbaz, et les premiers bénéficiaires seront certainement les écoliers et autres lycéens qui disposeront à coup sûr d'un moyen supplémentaire de transport. On ne terminera pas sans mentionner l'aspect environnemental du téléphérique. A ce sujet, il reste à savoir que le transport motorisé qui consomme le moins d'énergie reste incontestablement le téléphérique. Autre chose encore, le téléphérique n'émet aucun gaz à effet de serre, alors qu'un seul bus dégage l'équivalent de 2 kg de CO2 à chaque kilomètre parcouru. Avis aux réticents !