La concertation et le dialogue entre Algériens constituent la seule issue pour sortir du marasme dans lequel se débat le pays et faire face aux dangers qui le guettent, a estimé samedi à Aïn Defla Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS). Animant une rencontre avec les militants de son parti, M. Laskri a indiqué que ce dernier œuvre à l'instauration d'un Etat "moderne" et "fort", appelant à l'union de toutes les franges de la société car, a-t-il dit, "l'avenir du pays concerne tout un chacun". Selon lui, la situation interne du pays ajoutée au climat d'"effervescence" qui caractérise son voisinage immédiat rend la concertation et le dialogue entre les enfants du pays "des plus impératifs". Il a dans ce cadre indiqué que son parti s'emploie à la tenue d'une conférence nationale de consensus qui, selon lui, constitue "une tribune où les partis politiques où les associations, quels que soient leurs programmes, pourront, par leur esprit de "conciliation et d'apaisement", exposer leur vision des choses et la manière la plus à même de faire sortir le pays de sa crise. Le membre de l'instance collégiale du FFS a estimé que la réussite de cette conférence est tributaire de la "volonté affichée par le Pouvoir, les partis politiques et la société civile à dépasser leurs différends", appelant à la nécessité de "mettre l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération". La tenue de cette conférence a été fixée aux 23 et 24 février prochain, a-t-il dit, faisant remarquer que le choix de ces dates n'est pas fortuit dans la mesure où la nationalisation des hydrocarbures renvoie à un symbole de la souveraineté nationale. M. Laskri a signalé que ceux qui ne répondront pas présents à cette conférence (aux dates déterminées) pour une raison ou une autre, pourront assister à une deuxième conférence du genre qui aura lieu quelque temps après la première. "Notre plus cher souhait est que la solution au marasme actuel dans lequel se débat le pays soit débattue entre Algériens et qu'elle ne nous soit pas dictée d'outre-mer comme ce fut le cas pour certains pays lors du printemps arabe", a-t-il soutenu. M. Laskri a, à cette occasion, fustigé tous ceux qui appellent à une élection présidentielle anticipée, estimant que les conditions de la tenue de celle-ci "ne sont pas réunies". "D'aucuns parlent de la nécessité de la tenue d'une élection présidentielle anticipée mais oublient que les outils et les instruments à même de garantir le bon déroulement de l'opération sont inexistants", a-t-il soutenu.