Quand il s'agit de la scolarité de leur enfant, les parents naviguent souvent entre les deux extrêmes : le laisser-faire ou le «trop en faire». Comment favoriser à la fois réussite et épanouissement ? 1- Favoriser son désir d'apprendre Cela commence très tôt, dans un jeu relationnel que Donald W. Winnicott, pédiatre et psychanalyste britannique, a appelé «object presenting» : on présente les objets au bébé accompagnés de mots et de sourires puis on le laisse les attraper. 2- Ne pas «jouer» au professeur Il ne s'agit pas de s'interdire de l'instruire, mais d'éviter de transformer toute sortie en excursion pédagogique. Car à trop solliciter son enfant, on risque de le dégoûter définitivement de toute forme d'apprentissage. 3- S'intéresser à sa scolarité La vie scolaire de votre enfant ne se résume pas à son carnet de notes. A travers l'école s'offre l'occasion d'évoquer avec lui ses amis, ses professeurs, ses activités, ses difficultés, ses rêves de métier... 4- Comprendre ses spécificités A travers ces discussions, le parent parvient à cerner les goûts, les faiblesses et les forces de son enfant. C'est-à-dire de le reconnaître tel qu'il est et non tel que l'on croit qu'il est ou tel que l'on voudrait qu'il soit. On évitera ainsi de projeter sur lui ses propres désirs et de confondre son propre parcours scolaire avec le sien. 5- Donner un sens aux études Pour se motiver et se responsabiliser, l'enfant doit comprendre qu'il ne travaille pas pour ses parents, mais pour lui, afin d'atteindre un but personnel. 6- Lui apprendre à gérer son temps On fixera une heure précise. Ainsi l'enfant habitué dès le primaire à lire chaque jour après le goûter, pour avoir moins de difficulté à consacrer régulièrement de plus en plus de temps à son travail scolaire. 7- Contrôler plutôt que juger Dans tous les cas, l'enfant doit faire ses devoirs seul. En les faisant «à sa place», on lui fait perdre toute confiance en ses capacités à progresser. Et on le déresponsabilise en l'empêchant de vivre les conséquences de ses erreurs. 8- Reconnaître ses points forts Trop de parents focalisent sur les mauvais résultats de l'enfant, oubliant de reconnaître ses points forts. Langues, arts plastiques, géographie, sport, aucune matière n'est à dénigrer. 9- Comprendre plutôt que s'inquiéter S'il n'y a pas lieu de s'alarmer à la vue d'une seule mauvaise note, il est bon d'en cerner clairement et immédiatement les causes avec l'enfant et, si nécessaire, avec l'enseignant. Car à laisser traîner les choses, on risque de sombrer dans une dramatisation excessive du problème. 10- Donner l'exemple Pourquoi l'enfant voudrait-il fournir des efforts s'il entend ses parents parler de leur travail en termes négatifs ? Pourquoi devrait-il lire quand ses parents ne le font pas ? Il est essentiel d'être cohérent entre ce que l'on exige de l'enfant et ce qu'on lui donne à voir. Bien l'accompagner dans sa scolarité, c'est d'abord être un modèle pour lui au quotidien.