Le docteur Sid Ali Lebib, candidat à la présidence du Comité olympique algérien, a animé hier un point de presse au siège du quotidien Ech Chaâb. L'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports a d'emblée dénoncé les incohérences et les violations de la réglementation en vigueur par le bureau sortant du COA qui, selon lui, «n'arrête pas de lui mettre les bâtons dans les roues pour l'empêcher de se porter candidat». Il l'accuse de «vouloir verrouiller le processus électoral». Lebib déclare néanmoins que rien «sur le plan réglementaire ne lui interdit de briguer le poste de président du COA». Mettant en avant les lois et les statuts de la charte olympique, le docteur Lebib en a notamment cité l'article 39 qui stipule que «le dépôt de candidature se fait auprès du SG du COA au plus tard huit jours avant la tenue des élections». Pour lui, la loi est claire, tout membre a le droit de briguer le poste de président ou celui de membre. «Pour l'instant, je suis le seul candidat au poste de président du COA, car à ma connaissance, le président sortant n'a pas encore déposé sa candidature», révèle-t-il. A propos de la fameuse résolution adoptée par l'assemblée générale du COA, le 9 janvier 2009, il dira : «Ces personnes ne représentent qu'eux-mêmes, c'est une minorité, d'ailleurs elles ne font plus partie des bureaux actuels, puisque pratiquement toutes les fédérations ont renouvelé leurs instances». Par ailleurs, M. Lebib se demande de quel droit le bureau sortant du COA se permet d'exclure des travaux de l'AG les fédérations d'escrime, de judo et de cyclisme. «Ces dernières sont affiliées à leurs instances internationales et participent aux compétitions à l'étranger, cela s'entend qu'elles sont reconnues par leurs instances internationales respectives, donc, pourquoi leur interdit-on l'accès à l'assemblée élective du 30 avril ? C'est une manière de détourner l'attention de l'opinion sportive nationale», estime-t-il. Lebib ne manquera pas, par ailleurs, de critiquer le bilan de Pékin, reprochant à l'équipe de Mustapha Berraf «son manque de communication et d'arguments pour expliquer l'échec de la plupart de nos équipes nationales aux Jeux olympiques». Il dénoncera au passage «les passe-droits qui ont bénéficié des largesses du COA, notamment de voyage à Pékin en tant qu'accompagnateurs et invités parfois accompagnés de leurs épouses, alors qu'ils n'ont aucune relation avec le mouvement sportif national». Le docteur Sid Ali Lebib conclut que son programme est axé sur le rassemblement, la légalité et la préparation des grandes échéances internationales, tels les JM de Pescara de 2009 ou les Jeux olympiques de Londres de 2012.