«L'épidémie de tuberculose a pris, ces dernières années, des proportions alarmantes en Algérie. Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est estimé entre 20 000 et 25 000, dont 10 000 cas de tuberculose pulmonaire, estimés contagieux.» Ces malades sont pris en charge dans les structures de soins. Selon le professeur Nafti, chef service de la clinique des maladies respiratoires au CHU de Mustapha Bacha, «l'incidence est de 42 cas pour 5000 habitants chaque année». La forte prédominance est située, selon la même source, à l'Ouest algérien à cause d'un problème organisationnel, qui sera réglé incessamment. Il y a lieu de rappeler que l'Algérie a élaboré, conformément aux objectifs du millénaire, un programme de relance national pour la lutte contre la tuberculose et sa propagation, basée sur le dépistage et des traitements avec une couverture de 99%, de manière à faire baisser la mortalité à l'horizon 2015. Ce programme, selon l'intervenant, fait l'objet des préoccupations des autorités pour essayer d'améliorer l'approvisionnement en médicaments. Le Pr Nafti estime, dans ce cadre, que le plus grave serait l'apparition de la tuberculose à forte résistance, qui est la conséquence d'un mauvais traitement et qui est très difficile à traiter. Cela peut engendrer des maladies chroniques très dangereuses pour la collectivité, où les chances de guérison diminuent. Le problème est maîtrisable pour le moment, dira M. Nafti qui ajoutera qu'«il faut être vigilant, car si on laisse les choses évoluer, cela fera l'effet d'une bombe à retardement. Et tous les efforts consentis durant des années risqueraient d'être fortuits».