Les nouveaux programmes scolaires qui seront mis en pratique prochainement, représentent un outil pour le développement de la pensée rationnelle chez l'élève, a indiqué, mercredi, à Tizi-Ouzou, Ahmed Tessa, conseiller chargé de la communication auprès du ministère de l'Education nationale. Interrogé en marge d'une journée d'étude nationale sur les nouveaux programmes scolaires, organisée à l'intention des inspecteurs d'une quarantaine de wilayas, M. Tessa a précisé, à l'APS, que ces nouveaux programmes, "marquent une rupture avec les anciennes pratiques pédagogiques, basées sur la mémorisation des cours". Cette démarche, insiste sur le développement des capacités intellectuelles supérieures chez l'élève, tels que la critique, le sens de l'analyse et de l'observation, l'esprit de synthèse et le développement de la pensée rationnelle, a-t-il souligné, observant que "l'enfant algérien est intelligent et que le rôle de l'école est de l'aider à développer davantage cette intelligence". La réécriture des programmes, qui concerne les classes de première et deuxième années primaire et de la première année moyenne, apporte une nouveauté au niveau de la pratique pédagogique, en mettant fin au "bachotage" qui néglige la formation de l'esprit, et où l'enseignant dicte son cours à l'élève qui doit le mémoriser et l'apprendre par cœur, a-t-il révélé. "Ce sont des pratiques dépassées qui n'aident pas le développement de la personnalité de l'enfant", a-t-il observé. L'actualisation du contenu des programmes scolaires est un autre point auquel le ministère de l'Education nationale accorde un intérêt particulier, a ajouté M. Tessa, qui a relevé que ces derniers "doivent prendre en considération l'actualisation des connaissances universelles, les exigences de la pédagogie universelle et de la psychologie de l'enfant (élaboration de programmes adaptés à l'âge de l'enfant)". Lors de cette journée d'étude, tenue en présence du directeur de l'enseignement fondamental au niveau du ministère de l'Education et de l'inspecteur principal auprès de l'inspection générale de la pédagogie, il a été rappelé l'importance accordée par la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit à l'amendement et à l'enrichissement du projet de programmes scolaires, élaboré par la commission nationale des programmes avant leur remise aux enseignants. "Cela répond au souci d'éviter les dysfonctionnements constatés lors de la mise en application des programmes de premières génération de la réforme du système scolaire, élaborés en 2003 qui n'ont pas été soumis à des lectures critiques par des inspecteurs", a-t-on indiqué. Cette lecture critique se déroulera à trois niveaux et les programmes finalisés et validés par le ministère de l'Education nationale seront mis entres les mains des enseignants qui auront, au préalable bénéficiée d'une formation adéquate et inhérentes à la compréhension et à la bonne lecture de ces programmes, a-t-on relevé. Le travail des inspecteurs réunis lors de cette journée d'étude s'est poursuivi en ateliers pour sortir avec des propositions d'enrichissement et d'amendement qui seront présentées lors de la prochaine rencontre de lecture critique qui se déroulera à Alger.