C'est à la demande des parents que des aménagements ont été apportés aux horaires et que le programme scolaire a été «aéré» dans le cycle primaire (pause-déjeuner allongée d'un quart d'heure et réduction du volume horaire) tout en maintenant les objectifs qui sont universels, a rappelé Ahmed Tessa, conseiller au ministère de l'Education nationale, dans un entretien accordé à la chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Ainsi l'après-midi, les cours vont de 13h à 14h30 et ensuite l'élève reste à l'école pour des activités périscolaires, sauf si des parents désirent emmener leur enfant, précise-t-il. Il souligne que les activités périscolaires sont maintenant institutionnalisées et inscrites dans l'organisation pédagogique. Il fait savoir que la redistribution des programmes concernera tous les cycles, pas seulement le premier cycle. Il fait également observer que l'école algérienne qui était éloigné des normes internationales en termes de durée de l'année scolaire s'en rapproche. En 2011, il y aura entre 32 à 34 semaines de cours, alors que jusqu'à récemment, c'était 27 semaines seulement par an. Il cite l'exemple de pays où ce volume atteint jusqu'à 40 semaines par an. M. Tessa est revenu sur la sempiternelle question de la lourdeur du cartable en faisant remarquer que la solution radicale à ce problème est la réalisation de placards dans les classes où les élèves pourraient ranger tous leurs livres. Il estime que la réforme est un processus continu, dynamique avec une évaluation pour traquer les dysfonctionnements et dégager les remèdes. C'est, dit-il, la direction prospective et l'évaluation, nouvellement créée, qui s'en charge. Il y a aussi, ajoute-t-il, une Inspection générale qui a été créée il y a deux ans. Pour Ahmed Tessa, parler de pédagogie, c'est aller vers le quotidien de la vie scolaire. L'évaluation des résultats de la réforme et les critiques qui peuvent lui être adressées doivent se faire à la lumière de la loi d'orientation du système scolaire, estime-t-il.Dans cet entretien, Ahmed Tessa a évoqué plusieurs questions touchant l'actualité du monde de l'éducation en Algérie. A propos de la remédiation, il souligne qu'elle vise à faire assimiler les leçons et à faire face aux lacunes relevées chez certains élèves. Sur la suppression du monopole dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation nationale, il avance que c'est aux syndicats de créer les mécanismes pour les gérer. Sur les questions du régime indemnitaire ou des maladies spécifiques, le dialogue est permanent entre les syndicats et le ministère, fait-il remarquer.