Le majestueux théâtre romain et le théâtre municipal, qui se dressent au sein de la «cité napolitaine» de l' antique Rusicada, sont en phase de restauration. Le théâtre romain (an 46 avant J.-C.) qui possède un diamètre de près de 87 m, a été fermé en mars 2006 pour une vaste opération de restauration qui ne devait pas durer plus de deux années. Des impondérables d'ordre «administratif», jugés importants, ont toutefois retardé l'achèvement de l'opération de restauration qui devait être scindée en deux étapes. Entamée avec une enveloppe de 50 millions de DA, l' action a permis la restauration des cavea (gradins auxquels accède le public par des passages voûtés), en attendant qu'une seconde tranche ne donne «prochainement» lieu à l'aménagement de la scène et de l'entrée principale de ce chef-d'œuvre de l'architecture romaine qui pouvait alors contenir plus 5000 spectateurs. Au titre de cette même opération, un «parc archéologique», mitoyen du théâtre, appelé à constituer un musée à ciel ouvert, est en réalisation à la place de l'ancienne pépinière communale. Cette belle réalisation romaine, d'une contenance supérieure à celle des théâtres de Timgad et de Guelma et qui a connu une grande opération d'embellissement à l'époque de l'empereur Hadrien, au 3e siècle de notre ère, avait été partiellement détruite durant la période coloniale, l'occupant français ayant décidé d'en utiliser une importante superficie pour y construire un lycée. Pour ce qui est du théâtre municipal de Skikda (1932), dont le style n'est pas sans rappeler la Scala de Milan, une enveloppe de 130 millions de dinars est «sur le point d'être mise en place» afin de l'équiper et de réparer les fissures apparues, notamment au niveau des murs.